Pour Mathilde Panot, sa convocation par la police obéit à une " (...) instrumentalisation grave de la justice visant à bâillonner des expressions politiques" / Photo: AFP (AFP)

La cheffe des députés de la France Insoumise (LFI, gauche radicale) Mathilde Panot a annoncé sur son compte facebook, avoir été convoquée par la police dans le cadre d'une enquête pour "apologie du terrorisme", à la suite d'un communiqué du groupe parlementaire publié le 7 octobre, jour d’une attaque lancée par le mouvement palestinien Hamas contre Israël.

Le communiqué annonçant la convocation de Mathilde Panot (TRT Mobil)

"C'est la première fois dans toute l'histoire de la Cinquième République qu'une présidente d'un groupe d'opposition à l'Assemblée nationale est convoquée pour un motif aussi grave", a souligné l'élue de gauche dans un communiqué.

"J'alerte solennellement sur cette instrumentalisation grave de la justice visant à bâillonner des expressions politiques", a ajouté la députée.

Le 7 octobre, le groupe parlementaire LFI avait publié un texte qui avait suscité la polémique, car il mettait notamment en parallèle l'attaque du Hamas, décrite comme "une offensive armée de forces palestiniennes" et "l'intensification de la politique d'occupation israélienne" dans les territoires palestiniens.

Cette nouvelle intervient quatre jours après qu'une candidate aux élections européennes, Rima Hassan, septième sur la liste LFI, a également annoncé sa convocation par la police judiciaire pour "apologie du terrorisme".

Les Insoumis dénoncent une instrumentalisation de la justice, assurant qu'on leur fait payer leur soutien aux Palestiniens et leur utilisation du terme "génocide" pour qualifier la situation à Gaza.

La semaine dernière, deux conférences de leur figure de proue, Jean-Luc Mélenchon, sur la situation au Proche-Orient ont été annulées à Lille, d'abord à l'université puis dans une salle privée. "Un abus de pouvoir de république bananière", avait fustigé M. Mélenchon.

Mardi, Mélenchon a dénoncé un "événement sans précédent" ayant pour but de "protéger un génocide", après la convocation de Mme Panot.

TRT Français et agences