France : grève dans les hôpitaux pour dénoncer le manque de personnels - Archives (AP)

Les personnels soignants sont appelés à la grève ce mardi en France à l'appel de neuf syndicats et collectifs pour protester contre le manque de personnels et réclamer des augmentations salariales.

"Les personnels sont en colère et fatigués : ils ne peuvent plus remplir leur rôle de prise en charge correcte de la population malgré des contraintes professionnelles retentissant sur leur santé et leur vie privée", peut-on lire dans l'appel à la grève lancé le 25 mai.

"Il va y avoir des morts", s'alarment les organisations, alors que des craintes pèsent sur la capacité des urgences à faire face cet été.

Selon l'association Samu-Urgences de France, plus d'une centaine de services d'urgences à travers le pays ont déjà été contraints de limiter leur activité faute de personnel.

Épuisés après la pandémie de COVID-19, jugeant insuffisants les résultats du "Ségur de la Santé", les personnels soignants devraient organiser des rassemblements dans une cinquantaine de villes pour porter leurs revendications, dont un à Paris, devant le ministère de la Santé, en début d'après-midi.

La nouvelle ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, a assuré qu'Emmanuel Macron faisait de la santé son "chantier prioritaire", mais prévenu que le problème des urgences ne pouvait se régler "en 48 heures".

Le chef de l'État a annoncé le lancement d'une mission d'information "flash" sur les services d'urgences mardi dernier, lors d'une visite à l'hôpital de Cherbourg-en-Cotentin (Manche).

Cette mission d'un mois, confiée au docteur François Braun, président de Samu-Urgences de France, a pour objectif de dresser un état des lieux des manques afin de "pouvoir dès cet été apporter des réponses très fortes, pour pouvoir consolider nos urgences dans cette période", a expliqué le président de la République.

"Dès juillet, on va prendre des décisions d'urgence (...) pour permettre une réponse adaptée à la centaine de situations identifiées", a-t-il précisé dans un entretien publié vendredi par la presse quotidienne régionale.

Reuters