France: des violences aux abords de plusieurs lycées franciliens (AFP)

Plusieurs lycées franciliens ont été perturbés, mercredi et jeudi, par des débordements et des violences, selon une information rapportée par CNews.

La chaîne d'information appartenant au groupe Bolloré a indiqué qu'une vingtaine de lycées de la région parisienne sont désormais concernés par ces débordements qui avaient débuté le 10 octobre dans le lycée Joliot Curie de Nanterre (Hauts-de-Seine).

Ainsi, trois établissements de la ville de Trappes (Yvelines), à Chatenay Malabry (Hauts-de-Seine) et à Sarcelles (Val-d'Oise) auraient fait l'objet de "plusieurs blocages et violences urbaines", donnant ponctuellement lieu à des affrontements avec les forces de l'ordre.

La chaîne d'information rapporte que la police aurait signalé des tirs de mortiers à proximité du lycée Jean Jaurès de Chatenay Malabry, une information qui n'a pas pu être confirmée par CNews auprès de la direction de l'établissement.

Par ailleurs, la chaîne d'information rapporte que les forces de l'ordre sont déployées dans plusieurs de ces établissements et qu'elles seraient confrontées à une "grande violence" de la part de certains élèves âgés entre 14 et 17 ans.

Certains d'entre eux auraient fait usage de "tirs de mortiers d'artifice, des cocktails Molotov et des poubelles qu’ils incendient pour repousser les différentes brigades".

Une dizaine de lycéens ont été interpellés depuis le début de la semaine, selon CNews.

Pour rappel, des gaz lacrymogènes et des mortiers d’artifices avaient été tirés, lundi, aux abords du lycée Joliot-Curie de Nanterre, où des élèves protestaient contre l’interdiction d’accès à l'établissement faite à certaines jeunes filles, en raison du port d’une jupe longue.

Un blocus, organisé le 10 octobre dans cet établissement, avait conduit, le lendemain, à l’interpellation violente de 14 jeunes dont 3 avaient été poursuivis pour "violences aggravées".

Les débordements ont commencé dans ce lycée de la banlieue parisienne, suite à la mise en place de ce que nombre d'observateurs ont qualifié de "police vestimentaire", et qui aurait été exercée par la proviseure et son adjointe.

Selon le témoignage d’une élève, citée par le journal Le Figaro, "des filles ont commencé à porter des tenues larges et elles n'ont pas eu le droit".

"Il y a eu une altercation entre une prof et une élève venue en abaya. Tout le monde a été choqué. C'est un peu comme ça que le blocus a commencé aussi", indique une autre lycéenne citée par le quotidien.

AA