Finlande : "Les réseaux de l’organisation terroriste du PKK seront surveillés de plus près" (AFP) (AFP)

Le ministre finlandais des Affaires étrangères, Pekka Haavisto, a déclaré, dimanche, que son pays était prêt à garantir à la Turquie que les réseaux de l’organisation terroriste du PKK dans le pays seraient surveillés de plus près, ont rapporté les médias officiels.

"Nous pouvons certainement donner de telles garanties à la Turquie. Le PKK étant répertorié comme une organisation terroriste en Europe, il est important que nous assumions notre responsabilité pour ne pas permettre la préparation d'une activité terroriste sur le sol finlandais", a-t-il déclaré à la chaîne publique Yle.

Au cours de sa campagne de terreur de plus de 35 ans contre la Turquie, le PKK - classé comme organisation terroriste par la Turquie, les États-Unis et l'UE - s'est rendu responsable de la mort de plus de 40 000 personnes, dont des femmes et des enfants.

Pekka Haavisto a déclaré que Helsinki et Ankara pourraient résoudre les problèmes liés à la candidature de la Finlande à l'OTAN, mais a prédit que cela pourrait prendre quelques semaines.

"Il y a quelques jours, j'ai dit que ce serait au moins une question de jours. Donc, juste pour être prudent, on pourrait maintenant dire que ce sera une question de semaines. Je suis optimiste quant au règlement des problèmes, mais cela peut prendre un certain temps", a-t-il déclaré.

Ces propos interviennent au lendemain de l'entretien téléphonique que le président turc Recep Tayyip Erdogan a eu avec son homologue finlandais Sauli Niinisto, samedi.

Le président turc a estimé que ne pas tenir compte des organisations terroristes qui constituent une menace pour un allié de l'OTAN n'est pas compatible avec "l'esprit d'amitié et d'alliance".

Erdogan a ajouté que c'est le "droit le plus naturel" de la Turquie d'attendre respect et soutien dans sa lutte légitime et déterminée contre ce qui reste une menace claire pour sa sécurité nationale et son peuple.

La Suède et la Finlande ont officiellement déposé, mercredi, leur candidature à l'adhésion à l'OTAN, une décision motivée par l’offensive que mène la Russie contre l’Ukraine depuis février.

La Turquie, depuis longtemps membre de l'alliance, a toutefois formulé des objections quant à ces candidatures, reprochant aux pays concernés de tolérer, voire de soutenir, des groupes terroristes.



AA