Erdogan: "Toutes les parties impliquées dans cette guerre devraient abandonner les armes" (Others)

"Toutes les parties impliquées dans la guerre israélo-palestinienne devraient abandonner les armes et déclarer immédiatement un cessez-le-feu", a déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan qui s'exprimait mercredi à Ankara à l'occasion de la réunion du groupe parlementaire de son parti.

"Nous n'avons aucun problème avec l'État d'Israël, mais nous n'avons jamais approuvé et n'approuverons jamais les atrocités commises par Israël et la façon dont il se comporte comme une organisation plutôt que comme un État", a souligné M . Erdogan, avant d’ajouter que la Turquie, est "le seul pays qui n'a pas connu d'antisémitisme depuis des siècles."

Le chef d'État turc a poursuivi : "Lorsque les puissances sur lesquelles il s'appuie aujourd'hui auront disparu demain, la Turquie sera le premier endroit où le peuple d'Israël cherchera la confiance et la compassion, comme ce fut le cas il y a 500 ans".

“Un crime prémédité contre l'humanité”

Accusant les pays extérieurs à la région de "jeter de l'huile sur le feu" au nom du soutien à Israël, M. Erdogan a fait remarquer que les États-Unis perdraient “en raison de leur refus de voir le monde gouverné de manière équitable.”

"Près de la moitié des personnes tuées dans les attaques israéliennes contre Gaza sont des enfants. Ceci montre qu'il s'agit d'une atrocité et d’un crime prémédité contre l'humanité", a noté le président turc.

Selon lui, le silence opposé au massacre de Gaza par les défenseurs de la cause mondiale lors de la guerre menée dans le cadre de la Russie contre l'Ukraine est "l'expression la plus concrète de l'hypocrisie".

"Personne ne peut prendre au sérieux une organisation qui ignore le massacre brutal d'enfants. L'image d'incapacité dans laquelle l'ONU est tombée nous attriste profondément", a-t-il déploré.

“La Turquie est prête à être l'un des garants de la Palestine”

“Les récents événements ont confirmé les réserves de la Turquie à l'égard de la structure inéquitable du Conseil de sécurité des Nations unies”, a affirmé M. Erdogan, en faisant référence au veto opposé à une résolution sur le cessez-le-feu au Proche-Orient par l'un des cinq membres permanents du Conseil.

Il a ensuite indiqué que la Turquie est "prête à être l'un des garants de la partie palestinienne par sa présence humaine, politique et militaire".

"Nous proposons l'organisation d'une 'Conférence de paix internationale Palestine-Israël' avec la participation de tous les acteurs influents de la région", a affirmé le président turc, avant de poursuivre: "J'appelle tous les autres pays sensés et conscients à faire pression sur le gouvernement de Netanyahou afin qu'il fasse revenir l'État d'Israël à la raison."

Au terme de cette réunion, Recep Tayyip Erdogan a annoncé l’annulation de sa visite prévue en Israël.

TRT Français et agences