Erdogan: "Les tribus arabes en Syrie luttent contre le PKK/YPG pour récupérer leurs terres" (Others)

Les opérations lancées par les tribus arabes, la semaine dernière, contre le PKK/YPG dans la province de Deir ez-Zor, dans l'est de la Syrie se sont étendues avec la participation d'autres tribus arabes.

"Les tribus arabes sont les véritables propriétaires de ces terres, et non les organisations terroristes", a déclaré Erdogan lundi aux journalistes à bord de l'avion présidentiel lors de son retour de Russie.

Erdogan a réitéré que le PKK et le YPG sont des organisations terroristes.

Depuis le 27 août, un total de 33 villages ont été libérés de l'occupation du YPG/PKK dans les zones rurales des provinces de Deir ez-Zor, Raqqa et Hasakah, ainsi que dans le district de Manbij à Alep.

"Les pays qui soutiennent ces organisations doivent comprendre que l'organisation terroriste PKK/YPG ne reconnaît aucun droit de vivre pour les habitants de la région", a fait remarquer le président turc, soulignant qu’Ankara informe régulièrement les États-Unis et la Russie des activités de ces groupes terroristes.

Erdogan a ajouté qu’Il n'y a aucune tuerie ni activité terroriste que cette organisation terroriste ne ferait pas pour contrôler le pétrole à Deir ez-Zor.

“Nous avons adressé les avertissements nécessaires à ce sujet aux pays concernés” a-t-il ajouté.

Un "bon résultat" pour l’accord céréalier

Le président turc a en outre assuré qu'il attendait un "bon résultat" concernant la relance de l'accord sur les céréales de la mer Noire, “répondant aux attentes nécessaires”.

Ankara est en étroite collaboration avec l'ONU pour la relance de l'accord, a indiqué Erdogan, ajoutant qu'il discutera bientôt de cette question avec le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, à New York au cours de ce mois-ci en marge de l'Assemblée générale de l'ONU.

"Je tiens à réitérer que nous apprécions et soutenons les efforts de Guterres", a-t-il ajouté.

Lundi, Erdogan a effectué une visite de travail d'une journée dans la ville côtière de Sotchi en Russie pour discuter avec le président Vladimir Poutine de questions régionales ainsi que des relations bilatérales. La relance de l'accord historique sur les céréales de la mer Noire de l'année dernière, qui a contribué à atténuer la crise alimentaire mondiale, était un sujet majeur de la réunion.

La Turquie estime que l'accord devrait être repris en traitant un certain nombre de lacunes qui ont été identifiées, et qu'il n'y a pas d'alternative à l'initiative car d'autres propositions n'ont pas réussi à offrir un modèle "sûr et durable" basé sur la coopération entre les parties.

En juillet de cette année, Moscou a suspendu sa participation à l'accord, négocié par la Turquie et l'ONU, pour reprendre les exportations de céréales depuis trois ports ukrainiens de la mer Noire qui avaient été interrompues après la guerre entre l'Ukraine et la Russie, qui a commencé en février 2022.

Moscou a critiqué le fait que l'Occident n'a pas respecté ses obligations en matière d'exportations de céréales russes et que trop peu de céréales ukrainiennes allaient vers les pays dans le besoin. La Russie affirme que des restrictions sur les paiements, la logistique et l'assurance ont entravé ses expéditions.

Nouvelle initiative, attentes russes

"Grâce à nos contributions, l'ONU a préparé une nouvelle initiative qui ouvrira la voie à la relance de l’accord. Lors de sa visite à Moscou, le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a discuté de l'aspect technique de cette initiative avec son homologue russe, Sergueï Lavrov", a fait savoir Erdogan.

Erdogan a précisé que la Russie avait deux demandes.

"Tout d'abord, l'inclusion de la banque agricole russe dans le système SWIFT (bancaire international). Actuellement, les banques russes sont exclues du système SWIFT en raison des sanctions. Deuxièmement, les navires doivent être assurés pour transporter des marchandises vers des ports européens ou d'autres ports", a précisé le président turc.

Erdogan a également exprimé l'espoir d’une fin de la guerre entre la Russie et l'Ukraine par une paix "juste et durable" fondée sur le droit international, réitérant qu'Ankara était prête à faire sa part.

La Turquie, saluée à l'échelle internationale pour son rôle de médiateur unique entre l'Ukraine et la Russie, a appelé à plusieurs reprises Kiev et Moscou à mettre fin à la guerre par le biais de pourparlers.

TRT Français et agences