Erdogan a fait cet appel lors d'un entretien téléphonique avec son homologue américain Joe Biden jeudi, au cours duquel le président turc a souligné que la tragédie humanitaire à Gaza doit être arrêtée le plus rapidement possible, a annoncé la direction de la communication de la Turquie.
Auparavant, Erdogan avait réitéré que "Gaza est la terre du peuple palestinien" et que les États-Unis "doivent l’accepter".
"S'ils estiment que Gaza est la terre des colons occupants ou d'Israël, et non du peuple palestinien, alors il ne nous sera pas possible d'être d'accord", a-t-il souligné.
Lors de cet entretien, Erdogan a déclaré que le retrait du soutien inconditionnel des États-Unis à Israël rendrait possible un cessez-le-feu rapide qui est, a-t-il affirmé, une revendication exprimée avec de plus en plus de ferveur ces derniers jours par le monde entier et par l'opinion publique américaine.
Le président turc a souligné qu’il relève de la responsabilité historique des États-Unis de garantir un cessez-le-feu permanent dans la région le plus rapidement possible.
Solution basée sur les frontières de 1967
Les attaques intensives menées par Israël sur la bande de Gaza depuis le 7 octobre ont fait au moins 18.787 morts parmi les Palestiniens et blessé plus de 50 897 autres, tandis que des milliers de personnes sont encore sous les décombres des bâtiments bombardés.
Le président turc a une fois de plus soutenu la création du mécanisme de garantie suggéré par Ankara.
La seule solution raisonnable et permanente au conflit serait une solution à deux États basée sur les frontières de 1967, et la création d'un État palestinien indépendant et souverain avec Jérusalem comme capitale.
Outre les attaques d'Israël sur les territoires palestiniens, les présidents ont également discuté des relations bilatérales, du processus d'adhésion de la Suède à l'OTAN et des questions mondiales et régionales.
La question des avions de chasse F-16 était également au menu lors de l’entretien entre les deux chefs d’Etat.
