Djamil Le Shlag claque la porte de France Inter. L’humoriste a annoncé sa démission dimanche en direct en réaction à la mise à pied de son acolyte Guillaume Meurice. (Photo, capture d'écran France Inter) (Others)

Une dernière vanne et puis s’en va…après 3 années de bons et loyaux services comme chroniqueur à France Inter, l'humoriste franco-marocain Djamil Le Shlag a annoncé son départ en plein direct. Une manière pour lui de s’opposer à la direction de Radio France et de soutenir son confrère Guillaume Meurice suspendu d’antenne après avoir réitéré ses propos polémiques sur Benjamin Netanyahou.

L’humoriste avait alors comparé le dirigeant israélien à une “sorte de nazi mais sans prépuce”. Guillaume Meurice est aujourd’hui dans l’attente d’une éventuelle sanction pouvant aller jusqu’au licenciement.

Avec son fameux “hey les gars c’est incroyable“ Djamil Le Shlag est surtout connu pour ses punchlines critiques envers le gouvernement. Bien qu’il n’ait jamais prétendu avoir été contraint à la retenue… pour Djamil Le Shlag un seuil a été franchi en matière de non-respect à la liberté d’expression. Il assène qu’il y a d’ailleurs “plus de liberté d’expression sur Cnews que sur France Inter.” Sous les applaudissements du public, il a répété les propos sur Netanyahu de Meurice tout en adressant un message à la direction de France inter : “Vous pensez faire peur à qui avec vos menaces de mise à pied ? Perso, je suis un arabe en France, j’ai toujours été menacé de me faire virer (...) J’en tire les conclusions en me retirant du service public après l’émission, c’était ma dernière chronique. (...) Dans cette station, je ne me sens plus dans mon “safe space”.

Djamil Le Shlag était l’invité de l’émission du “Grand dimanche soir” sur France Inter, une émission animée par Charline Vanhoenacker et qui été consacrée ce dimanche à Guillaume Meurice, dès le début de son émission, l’animatrice a tourné en dérision la direction du groupe tout en dénonçant l'extrême droite.

«Comme l’extrême droite a décidé de nous faire taire ce soir, on ne va tout de même pas leur laisser ce plaisir», a insisté l’animatrice, “Je rassure nos dirigeants à Radio France, cette chronique a été relue par un avocat parce que, comme je sens bien que les RH (ressources humaines, NDLR) sont très débordées à virer des collègues, je leur évite des réunions inutiles”. “A force de passer plus de temps aux RH et à la PJ (police judiciaire) qu’à écrire des blagues, on va finir par donner raison aux gens qui disent que l’argent public est mal dépensé”, s’est elle encore moquée.

TRT Francais