Le nouveau premier ministre français Gabriel Attal fait face à plusieurs défis politiques/ Photo: AFP (AFP)

La gauche prévoit une première motion de censure pour Gabriel Attal après son discours à l'Assemblée nationale ce mardi 30 janvier.

Cette motion sera signée LFI, écologistes, PC, PS, et sera déposée mardi après-midi, même si les socialistes doivent encore l'acter formellement en réunion de groupe, ont indiqué des médias français. Le texte, rédigé par les Insoumis, est déjà au point avant même que le Premier ministre ne monte à la tribune.

Au-delà du fond politique du discours, qui a peu de chances d'entraîner l'adhésion de la Nupes, c'est le fait que Gabriel Attal ne demande pas la confiance des députés que la gauche veut sanctionner.

La Nupes compte en faire une "motion de défiance". Elle table sur un examen dans l'hémicycle, jeudi. Un délai doit toujours être respecté entre le dépôt et l'examen. Le vote n'aura donc pas lieu dans la foulée du discours de Gabriel Attal.

"C'est pourri, admet un socialiste, mais pour voter ce soir, il aurait fallu déposer la motion la semaine dernière". La portée d'un vote en différé sera forcément amoindrie, même si LFI veut en profiter pour "montrer qui est vraiment dans l'opposition".

La droite et le RN retardent leurs réactions

La gauche a peu de chances dans son vœu de renverser le gouvernement. Pour que la motion de censure soit adoptée, il faudrait le renfort du RN et des LR. Il y a 15 jours, Marine Le Pen ne voyait pas l'intérêt de renverser un gouvernement à peine nommé.

Depuis, ses troupes disent que "tout est possible", laissant d'ailleurs planer la menace d'une motion de censure estampillée RN.

Mais la droite, elle, n'en déposera pas et ne veut pas voter celle de la gauche. Malgré les arguments brandis à la Nupes : "LR s'est fait piquer Rachida Dati", "LR s'est fait balader sur la loi immigration". Ces arguments sont insuffisants pour convaincre LR : "Je préfère encore Attal que Mélenchon Premier ministre", rétorque un député.

Ne pas censurer le gouvernement ne vaut pour autant pas soutien à Gabriel Attal. "On se réserve pour la suite, lâche un dirigeant LR, la réponse à ce qu'ils ont fait viendra à un moment ou à un autre".

Agences