Diplomatie turque: "Les Etats-Unis continuent de soutenir le groupe terroriste YPG/PKK" (Others)

Les États-Unis continuent de soutenir l'organisation terroriste YPG/PKK en Syrie, a affirmé mercredi une source diplomatique turque.

Ces remarques font suite à la convocation de M. Flake au ministère turc des Affaires étrangères, lundi, au sujet de la récente visite du président de l'état-major interarmées, le général Mark Milley, dans les régions occupées par le groupe terroriste YPG/PKK dans le nord-est de la Syrie, où, selon le porte-parole du département d'État américain, Ned Price, il "n'avait rencontré que des troupes américaines."

"Mais c'est un fait: que cette rencontre ait eu lieu ou non, les États-Unis continuent de soutenir cette organisation terroriste", a confié cette source.

Le soutien des Etats-Unis au YPG, affilié syrien du groupe terroriste PKK, a longtemps tendu les relations entre Ankara et Washington.

Extension de l'accord sur les céréales

En ce qui concerne l'accord sur l'initiative céréalière de la mer Noire de juillet 2022, qui expirera le 18 mars, cette source a déclaré que la Turquie travaillait intensément pour le prolonger.

"Le ministre des affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a également rencontré à Doha le secrétaire général de l'ONU (Antonio Guterres) qui se rendra à Kiev", a-t-on indiqué.

La Russie est confrontée à certains problèmes, a ajouté cette source: "Les préoccupations de la Russie, ou plutôt toutes les difficultés auxquelles elle est confrontée, n'ont pas encore été surmontées, c'est pourquoi nous devons être honnêtes et objectifs.

En juillet dernier, la Turquie, l'ONU, la Russie et l'Ukraine ont signé un accord historique à Istanbul pour reprendre les exportations de céréales à partir de trois ports ukrainiens de la mer Noire, qui avaient été interrompues après le début de la guerre entre la Russie et l'Ukraine en février 2022. Un centre de coordination conjoint, composé de représentants des trois pays et de l'ONU, a été mis en place à Istanbul pour superviser les expéditions.

Adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN

Cette source a par ailleurs déclaré que le respect par les pays nordiques des engagements pris en vertu de ce protocole d'accord sera discuté point par point lors de la réunion trilatérale prévue de ce jeudi entre la Turquie, la Finlande et la Suède à Bruxelles.

"Les changements apportés à certaines lois doivent être transformés en mesures concrètes. Des mesures concrètes pour empêcher, par exemple, le financement du terrorisme, le recrutement de personnes, la propagande, etc., y compris les activités terroristes", a-t-on indiqué de même source.

En juin dernier, la Turquie et les deux pays nordiques ont signé un mémorandum lors d'un sommet de l'OTAN à Madrid afin de répondre aux préoccupations légitimes d'Ankara en matière de sécurité, ouvrant ainsi la voie à leur éventuelle adhésion à l'alliance.

Ce mémorandum répond aux préoccupations de la Turquie, notamment en ce qui concerne les exportations d'armes et la lutte contre le terrorisme.

Seules la Hongrie et la Turquie n'ont pas encore ratifié les demandes d'adhésion de la Suède et de la Finlande à l'OTAN.

La nouvelle législation antiterroriste suédoise ciblera le financement, l'aide et la propagation des groupes terroristes. Le fait de voyager à l'étranger pour rejoindre ou aider un groupe terroriste sera également pénalisé si la loi entre en vigueur.

Ankara a demandé à Stockholm de prendre des mesures concrètes pour lutter contre les groupes terroristes PKK et FETO, le groupe à l'origine de la tentative de coup d'État déjouée en 2016 en Turquie.

La Suède a ensuite adopté une loi antiterroriste en novembre dernier, espérant qu'Ankara approuverait la candidature de Stockholm à l'alliance de l'OTAN. La Turquie estime que les lois adoptées ne sont pas suffisantes et que rien n'a été fait pour mettre fin aux activités des groupes terroristes.

En ce qui concerne le remplacement du secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, dont le mandat prendra fin en octobre de cette année, on a fait savoir, de même source, qu'il était trop tôt pour parler de noms.

"Il est trop tôt pour faire une évaluation. Lorsque les candidats se présenteront, nous partagerons nos réflexions avec les autres pays alliés", a ajouté cette source diplomatique.

M. Stoltenberg, qui a pris ses fonctions en 2014, n'a pas l'intention de demander une nouvelle prolongation de son mandat, avait déclaré la porte-parole de l'OTAN, Oana Lungescu.

Cette source a également fait savoir qu’aucun appel téléphonique n’a eu lieu avec la Syrie après les tremblements de terre meurtriers du mois dernier. "Non, nous avons juste pris des mesures pour protéger la Syrie contre les tremblements de terre" : "Non, nous avons simplement pris des mesures pour apporter une aide humanitaire.

TRT Francais