Des centaines de manifestants à Paris pour protester contre l’expulsion de l’imam Hassan Iquioussen (Others)

Plusieurs centaines de personnes sont rassemblées ce samedi après-midi à l’appel du collectif Perspectives Musulmanes, pour protester contre l’expulsion de l’imam Hassan Iquioussen.

Au micro, plusieurs participants se relaient pour dénoncer "une répression", une "islamophobie d’Etat" et un "acharnement des pouvoir publics contre les figures musulmanes les plus visibles".

Le collectif organisateur estime que cette expulsion "relève de la seule volonté politique de l'exécutif de faire de l'islamophobie (sous couvert de lutte contre le séparatisme) un chantier majeur du quinquennat".

"Parce que la traque de Hassan Iquioussen a valeur de test, nous organisons aujourd'hui un rassemblement pour apporter notre soutien à Hassan Iquioussen et sa famille dans cette épreuve, dénoncer le démantèlement en cours des structures musulmanes et initier une nouvelle dynamique de mobilisations".

Cette manifestation intervient alors que vendredi, le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin se réjouissait, à l’antenne de BFMTV "d'évoquer d'autres cas dans les prochains mois et dans les prochaines années".

Pour rappel, Hassan Iquioussen est visé par une procédure d’expulsion après que le renouvellement de son titre de séjour lui a été refusé par la préfecture du Nord.

Malgré une décision favorable à son maintien sur le territoire, du tribunal administratif de Paris début août, le Conseil d’Etat a finalement validé son expulsion.

Il fait désormais l’objet d’un mandat d’arrêt international pour avoir quitté le pays.

D’un point de vue procédural l’affaire n’est toujours pas jugée sur le fond et son avocate Maître Lucie Simon poursuivra donc, dans les prochains mois, le combat pour faire reconnaître une atteinte aux libertés de son client et ainsi faire annuler son expulsion.

À noter que selon les informations de l’Agence Anadolu, Hassan Iquioussen n’a pas quitté la France pour se soustraire à la décision du Conseil d’Etat intervenue mardi, mais n’est déjà plus dans l’hexagone depuis plusieurs semaines.

Et il serait d’autant plus difficile pour la France, si elle parvenait à l’interpeller, de l’expulser vers le Maroc puisque le laissez-passer consula ire émis début août a été suspendu par le royaume.

AA