Le ministre français de l'Intérieur, Gerald Darmanin, s'adresse à la presse  / Photo: AFP (AFP)

Le ministre de l'Intérieur français, Gérald Darmanin, a réuni ses partisans dimanche à Tourcoing (Nord), où l'ambitieux élu de 40 ans issu de la droite républicaine a réaffirmé son souhait de peser dans la vie politique dans les années qui viennent.

"Il faut un Etat très fort, très ferme et de l'écoute sociale, c'est ce que nous essayons de faire", a déclaré à la presse le ministre à qui beaucoup prêtent des ambitions pour l'élection présidentielle de 2027.

Tout en se disant "loyal depuis le premier jour" envers le président Emmanuel Macron, qu'il a remercié de sa confiance et dont il a loué le bilan, Gérald Darmanin a présenté sa démarche comme une volonté de faire barrage à l'extrême-droite.

"Je ne veux pas que les classes laborieuses aillent vers un rassemblement haineux", a mis en garde celui qui juge possible une victoire du Rassemblement national dans la course à l'Elysée dans quatre ans.

"On ne peut pas laisser Madame Le Pen aller irrémédiablement au pouvoir", a-t-il insisté.

Avant de détailler son projet dans un discours à 18h00 (17h00 GMT), Gérald Darmanin a souhaité la bienvenue à Elisabeth Borne dans la ville dont il a été élu maire pour la première fois en 2014.

La Première ministre, dont la présence n'était initialement pas annoncée, devait finalement effectuer le déplacement, de même qu'une dizaine de ministres, dont celui du Travail issu de la gauche Olivier Dussopt, et plusieurs députés Les Républicains.

"C'est un honneur pour Tourcoing" de recevoir Elisabeth Borne, a déclaré Gérald Darmanin, qui n'avait pas caché son espoir d'être nommé à son poste par Emmanuel Macron avant que le chef de l'Etat ne décide cet été de la reconduire à Matignon.

Sur France Bleu mercredi, Elisabeth Borne a dit sa "confiance" en son ministre de l'Intérieur, toujours très actif sur le terrain, notamment lors des violences urbaines du début de l'été et cette semaine à Nîmes, théâtre de règlements de comptes sanglants sur fond de trafic de drogue.

Dans un entretien publié cette semaine dans Le Point, le chef de l'Etat dit s'en remettre à lui pour trouver un accord relatif au projet de loi immigration, sur lequel entendent peser Les Républicains. "Si pour cela, il faut enrichir le texte du gouvernement, il aura à bâtir ce chemin avec notre confiance", dit le président à propos du locataire de la place Beauvau.

Issu d'une famille modeste dont la branche maternelle a des racines en Algérie, Gérald Darmanin a été membre du Rassemblement pour la République, de l'Union pour un mouvement populaire puis des Républicains, avant de rejoindre le camp d'Emmanuel Macron.

Loyal au chef de l'Etat réélu en 2022, Gérald Darmanin a récemment reçu le soutien de l'ancien président Nicolas Sarkozy (2007-2012) pour les futures élections présidentielles.

TRT Français et agences