Cinéma africain: le film "Ashkal" du Tunisien Youssef Chebbi remporte l'Etalon d'or du Fespaco/ Photo: AFP (AFP)

Le jeune réalisateur né à Tunis en 1984 était absent de la cérémonie, où son prix a été remis par le président de transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré.

Saluant une "rigueur extrême" et un "travail qui sort de l'ordinaire", la présidente du jury, la Tunisienne Dora Bouchoucha, a précisé que l'Etalon d'or avait été remis à M. Chebbi à l'unanimité.

Dans ce polar qui se déroule dans les Jardins de Carthage, un quartier abandonné après la chute du président Ben Ali en 2011, deux policiers mènent une enquête sur de mystérieuses immolations.

L’Étalon d’Or de Yennenga est le symbole de la consécration suprême de la meilleure œuvre cinématographique de la sélection officielle du Fespaco créé en 1969.

Le réalisateur devance deux femmes, la Burkinabè Apolline Traoré pour "Sira" qui reçoit l'Etalon d'argent, et la Kényane Angela Wamai pour "Shimoni", récompensée de l'Etalon de bronze.

170 oeuvres étaient en lice dans diverses catégories pour cette édition sur le thème "cinémas d'Afrique et cultures de la paix".

La Tunisie repart avec d'autres prix, puisque l'interprétation masculine et féminine reviennent à l'ensemble des acteurs et actrices de "Sous les Figues", de la réalisatrice Erige Sehiri.

Le meilleur scénario a été décerné au "Bleu du Caftan", de la Marocaine Maryam Touzani.

Quinze longs métrages de fiction briguaient la récompense suprême, l'Etalon d'or de Yennenga, un prix d'une valeur de 20 millions de francs CFA (environ 30.000 euros).

Lancé en 1969 à Ouagadougou à l’initiative d’un groupe de cinéphiles, le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, qui se tient tous les deux ans, est devenu un rendez-vous culturel incontournable en Afrique.

Il a pour objectifs, entre autres, de favoriser la diffusion de toutes les œuvres du cinéma africain, permettre les contacts et les échanges entre professionnels du cinéma et de l’audiovisuel et contribuer à l’essor, au développement et à la sauvegarde du cinéma africain, en tant que moyen d’expression, d’éducation et de conscientisation.

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