"Si la Suède applique ses engagements, nous pourrons discuter. Mais pour l'heure, il ne nous est pas possible de consentir à son adhésion à l'OTAN", a déclaré le Chef de la diplomatie turque lors d’une conférence de presse conjointe tenue avec son homologue hongrois, Peter Szijjarto, à Budapest.
Interrogé sur le processus d’adhésion de la Suède (et de la Finlande) à l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, Mevlut Cavusoglu a souligné que Stockholm est encore loin d’avoir honoré tous ses engagements.
En effet, Ankara attend explicitement les extraditions de plus de 120 terroristes, recherchés par la justice turque, vivant actuellement en Suède. Ankara demande de surcroît que les activités des groupes terroristes PKK/YPG et FETO soient interdites sur le sol suédois.
Alors que ces attentes n’ont toujours pas trouvé de traduction concrète dans la réalité, le dialogue entre Ankara et Stockholm s’est compliqué après l’autodafé d’un exemplaire du Coran par le politicien d’extrême-droite Paludan devant l’ambassade de Turquie à Stockholm, autorisée par les autorités suédoises.
Le ministre hongrois des Affaires étrangères a d’ailleurs condamné l’acte. "En tant que catholique, je trouve qu’il est inacceptable de brûler le livre saint d’une autre religion. La Suède doit être plus respectueuse envers les livres saints" s’est-il exprimé.
Pour lui, ces actes ne relèvent en aucun cas de la liberté d’expression. "Si ce pays veut obtenir le soutien de la Turquie pour son adhésion à l'OTAN, il doit agir de manière plus attentionnée" a-t-il conclu.
