Canada : la fédération de hockey dément avoir caché un viol collectif (hockeycanada.ca)

Des responsables de la fédération canadienne de hockey ont rejeté lundi les accusations de ne pas avoir enquêté ou d'avoir tenté de cacher un viol collectif présumé commis par huit joueurs en 2018, lors d'une audition devant une commission parlementaire.

Selon les médias canadiens, un accord aurait été conclu entre la fédération (Hockey Canada) et une jeune femme dont l'identité n'est pas connue et aujourd'hui âgée de 24 ans, qui accuse de viol collectif un groupe de huit joueurs, dont plusieurs membres de l'équipe nationale junior de l'époque.

Hockey Canada, qui s'est dit "profondément troublée par les allégations très sérieuses d'agression sexuelle visant des membres de l'équipe nationale junior de hockey 2017-2018", a confirmé l'existence d'un accord.

Selon la chaîne de télévision sportive TSN, la jeune femme affirme avoir été violée par des joueurs de hockey dans une chambre d'hôtel de London, à environ 200 km au sud-ouest de Toronto, après un gala de la Fondation de Hockey Canada.

Lundi, le directeur général de la fédération, Tom Renney, a déclaré que celle-ci avait informé la police des accusations d'agression sexuelle dès le jour où elle en a pris connaissance, soit le lendemain de l'agression présumée.

"Hockey Canada est au courant des informations suggérant que nous n'avons pas enquêté sur cet incident, tenté de le dissimuler, et, plus généralement, de mettre ce sujet sous le tapis", a témoigné M. Renney. "Rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité", a-t-il assuré.

Il a souligné qu'à la demande de la victime présumée, ni elle ni les huit joueurs qu'elle accuse n'ont été identifiés publiquement.

La ministre des Sports, Pascale St-Onge, a lancé un audit financier de Hockey Canada pour savoir si des "fonds publics (avaient) été utilisés pour camoufler cette histoire de viol collectif".

"Je peux vous assurer qu'aucun fonds gouvernemental n'a été utilisé dans ce règlement", a déclaré M. Renney, expliquant que l'argent provenait notamment de la vente de billets.

Il a également affirmé que Hockey Canada avait fait appel à un cabinet d'avocats pour mener une enquête indépendante, qui n'a pas été rendue publique.

AFP