Canada: des députés québécois refusent de prêter allégeance au Roi Charles III (Reuters)

Onze députés du parti “Québec Solidaire” ont refusé, mercredi, de prêter allégeance au Roi Charles III d’Angleterre, chef de l’Etat canadien lors de la cérémonie d’investiture organisée après les élections provinciales québécoises du 3 octobre courant, rapportent les médias locaux.

Les députés de Québec Solidaire sont ainsi restés fidèles à une promesse faite avant la cérémonie en prêtant allégeance uniquement au “peuple du Québec”, rejetant toute allégeance au nouveau monarque.

Mardi et mercredi, les députés des formations de la Coalition avenir Québec (CAQ) et du Parti libéral du Québec (PLQ) ont prêté allégeance au roi Charles III, conformément à la “Loi sur l'Assemblée nationale” de la province du Québec” et la Constitution canadienne.

En vertu de la Loi sur l'Assemblée nationale, les élus doivent prononcer ce serment envers le peuple du Québec. Ils doivent également prêter allégeance au roi britannique, en vertu de la Constitution canadienne.

En refusant de promettre allégeance à l’héritier de la couronne britannique les députés de “Québec Solidaire” risquent de ne pas pouvoir siéger à l’Assemblée provinciale, le 29 novembre prochain.

D’autres députés n’envisagent pas de prêter serment vendredi au monarque britannique. Il s’agit des trois élus du Parti Québécois (PQ), une formation ouvertement souverainiste.

Le chef du bloc parlementaire de Québec Solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, avait invité, lundi, par écrit les députés de l’ensemble des partis, à “organiser une rencontre à ce sujet, afin de trouver une solution transpartisane au cul-de-sac actuel”, proposant une réunion “la semaine prochaine”.

De son côté, Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti Québécois, a souligné : “Nous sommes désormais 14 députés, 30 % du suffrage universel, à dire que cette mascarade au roi et au pape de l’Église anglicane a assez duré et on veut une solution”.

Commentant cette polémique soulevée au Québec au sujet de la prestation de serment, le Premier ministre fédéral, Justin Trudeau, a déclaré, mercredi, que “l’Assemblée nationale (du Québec) a le droit de décider comment ils veulent organiser leur processus d’assermentation”.

Il a refusé de spéculer sur ce que peut ou ne peut pas faire l’Assemblée parlementaire provinciale, lançant au passage “qu’aucun Québécois ne veut qu'on rouvre la Constitution canadienne”.

AA