Bruxelles propose de bannir les produits issus du travail forcé (Reuters)

A la différence des Etats-Unis, qui bannissent explicitement les importations en provenance de la région chinoise du Turkestan oriental, l'interdiction européenne vise tous les produits issus du travail forcé, totalement ou partiellement, quel que soit le lieu où ils sont fabriqués ou cultivés.

"Notre interdiction s'appliquera aux produits fabriqués dans l'UE, aux exportations et aux importations", a précisé le vice-président de la Commission européenne Valdis Dombrovskis.

"Être des leaders industriels et technologiques suppose de nous affirmer davantage dans la défense de nos valeurs et la définition de nos règles et normes", a souligné le commissaire au Marché intérieur Thierry Breton.

Washington interdit depuis décembre 2021 l'achat de produits fabriqués dans le Turkestan oriental, à moins que les entreprises apportent la preuve que leurs produits n'ont pas été fabriqués avec du travail forcé. Sont en particulier visés le coton, dont le Turkestan oriental est l'un des grands producteurs mondiaux, les tomates et le polysilicium, matériau utilisé pour fabriquer les panneaux photovoltaïques.

Le travail forcé touche quelque 27,6 millions de personnes dans le monde, selon l'Organisation internationale du travail (OIT).

AFP