La Sonatrach  (la société pétrolière algérienne) a des visées au Mali. Les intérêts pétroliers devraient réconcilier maliens et algériens / Photo: AP / Photo: Reuters (Reuters)

La décision de l’Algérie de recevoir des leaders des groupes rebelles maliens, signataires de l’accord de paix d’Alger de 2015 est à l’origine de la brouille.

Le Mali n’a pas apprécié la double réception la semaine dernière à Alger des leaders rebelles, signataires de l’accord de paix de 2015, et de l’Imam “contestataire” Mahmoud Dicko, ancien président du Haut conseil islamique du Mali, par le président algérien Abdelmadjid Tebboune en personne.

En réaction, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop a convoqué l’Ambassadeur d’Algérie à Bamako le 21 décembre dernier pour signifier le “mécontentement” de Bamako.

Vingt-quatre heures après, c'était au tour de l’ambassadeur de Bamako à Alger d’être rappelé.

Au moment où la tension est palpable entre les deux pays voisins, le ministre malien des Affaires étrangères se rendait au Maroc, rival déclaré de l’Algérie.

Le Mali, tout comme le Niger, le Burkina Faso et le Tchad ont favorablement répondu à l’initiative du Roi Mohammed VI visant à faire bénéficier ces pays enclavés du Sahel d’un accès à l'Océan Atlantique.

Outre le bénéfice de bonnes relations de voisinage, l’Algérie et le Mali ont des projets économiques d’intérêt commun, dans les hydrocarbures notamment.

Déjà présente dans l’exploitation pétrolière au Niger, la Sonatrach (la société pétrolière algérienne) ambitionne d’explorer depuis 2011 des champs pétroliers au Mali, mais l’instabilité politique dans le pays a contrarié ses ambitions.

L’Algérie s’est donnée pour ambition d'augmenter substantiellement sa production pétrolière “avec 30% de son débit total de champs en dehors de son territoire national” à l’horizon 2025.


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