Blinken entend "faire respecter" la liberté de navigation en mer de Chine méridionale et orientale / Photo: AFP (AFP)

"Nous devons faire respecter la liberté de navigation en mer de Chine méridionale et orientale et maintenir la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan", a déclaré le chef de la diplomatie américaine.

Il s'exprimait devant les ministres des Affaires étrangères des pays d'Asie du Sud-Est, réunis cette semaine à Jakarta pour des discussions dans le cadre du Forum de sécurité l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean).

Pékin revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, où d'autres pays d'Asie du Sud-Est, dont les Philippines, la Malaisie et le Vietnam, ont des revendications concurrentes.

Plusieurs membres de l'Asean, dont les Philippines, ont plaidé en faveur de la liberté de navigation en mer de Chine méridionale après une série d'incidents avec des navires de patrouille chinois.

Ils se sont également plaints que leurs propres revendications territoriales n'étaient pas respectées par Pékin.

Les tensions entre Pékin et Washington se sont également exacerbées ces dernières années à propos des eaux contestées et de l'île démocratique autonome de Taïwan, que Pékin considère comme une partie de son territoire, à reprendre par la force si nécessaire.

Le secrétaire d'État américain a en outre appelé à "faire pression" sur la junte au pouvoir en Birmanie à mettre fin à la violence et à revenir à un régime démocratique.

La Birmanie est ravagée par des violences meurtrières depuis qu'un coup d'Etat militaire a renversé le gouvernement d'Aung San Suu Kyi, il y a plus de deux ans, et a déclenché une répression sanglante contre les dissidents.

"En Birmanie, nous devons faire pression sur le régime militaire pour qu'il mette fin à la violence, qu'il applique le consensus en cinq points de l'Asean et qu'il soutienne un retour à la gouvernance démocratique", a déclaré M. Blinken à Jakarta.

Les ministres des Affaires étrangères de l'Asean ont eux aussi condamné jeudi les violences en Birmanie, dans un communiqué commun publié plus d'un jour après la fin du sommet.

AA