Blinken en Asie centrale alors que la guerre en Ukraine fait monter les tensions / Photo: Reuters (Reuters)

M. Blinken s'est entretenu avec le ministre kazakh des Affaires étrangères, Mukhtar Tileuberdi, puis avec le président kazakh, Kassym-Jomart Tokayev. Une réunion du groupe C5+1, composé des États-Unis et des anciennes républiques soviétiques du Kazakhstan, du Kirghizstan, du Tadjikistan, du Turkménistan et de l'Ouzbékistan, devait suivre.

Lors de cette réunion, M. Blinken soulignera "l'engagement des États-Unis en faveur de l'indépendance, de la souveraineté et de l'intégrité territoriale des pays d'Asie centrale", a déclaré le département d'État dans un communiqué qui reprend la formulation utilisée pour soutenir l'Ukraine dans sa guerre contre la Russie.

La visite de M. Blinken à Astana et, plus tard cette semaine, à Tachkent, la capitale de l'Ouzbékistan, constitue son premier voyage en Asie centrale en tant que secrétaire d'État.

Elle intervient quelques jours seulement après l'anniversaire de l'invasion de l'Ukraine par Moscou, qui a ébranlé la région.

Aucune des cinq anciennes républiques soviétiques d'Asie centrale, traditionnellement considérées comme faisant partie de la sphère d'influence du Kremlin, n'a publiquement soutenu l'attaque.

Le Kazakhstan a accueilli des dizaines de milliers de Russes fuyant l'appel militaire de l'automne dernier. Le président kazakh s'est entretenu trois fois au téléphone avec le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy depuis que les troupes russes ont pénétré en Ukraine en février dernier, appelant à une résolution diplomatique du conflit conformément "à la charte des Nations unies et aux normes communément admises du droit international".

Cependant, les cinq républiques d'Asie centrale, ainsi que l'Inde, que M. Blinken visitera ensuite, se sont abstenues lors d'un vote condamnant l'invasion la semaine dernière à l'Assemblée générale des Nations unies, à l'occasion du premier anniversaire de la guerre.

Les responsables américains espèrent que M. Blinken pourra convaincre les pays d'Asie centrale que l'invasion de l'Ukraine par la Russie constitue une menace pour eux.

Pendant des décennies, les États-Unis ont cherché sans grand succès à soustraire les anciennes nations soviétiques de la région à l'influence de Moscou. Certains d'entre eux, notamment l'Ouzbékistan et le Tadjikistan, ont apporté une aide logistique aux États-Unis pendant les 20 ans de conflit en Afghanistan.

Agences