Le secrétaire d'État américain Blinken arrive à Abu Dhabi / Photo: Reuters (Reuters)

C'est sa quatrième tournée régionale depuis le début de la guerre. Alors que Washington soutient militairement et politiquement Israël, la diplomatie américaine multiplie les mises en garde concernant les civils palestiniens.

Le conflit pourrait se "métastaser", a prévenu dimanche depuis Doha le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken.

"C'est un moment de profonde tension dans la région. C'est un conflit qui pourrait aisément se métastaser causant encore plus d'insécurité et plus de souffrances", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse au côté du Premier ministre et ministre des Affaires étrangères qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Aux propositions de plusieurs figures emblématiques israéliennes, dont des ministres, qui encouragent les Gazaouis à quitter le territoire assiégé pour migrer dans des pays tiers, Blinken a répondu que les Palestiniens déplacés par la guerre devaient être autorisés à " rentrer chez eux ". Il a ajouté que les propositions des ministres étaient " irresponsables " et rendaient la situation encore plus difficile.

Le secrétaire d'Etat américain a déploré la " tragédie " des milliers de civils tués dans cette guerre alors que les tensions montent d'un cran entre Israël et le Liban.

A la frontière entre Israël et le Liban, les tirs sont quasi-quotidiens et la situation semble se détériorer. Le Hezbollah a affirmé samedi avoir tiré 62 roquettes sur une base militaire israélienne quelques jours après qu’Israël a tué un important dirigeant du Hamas, Saleh Al-Arrouri, à Beyrouth.

L’émir du Qatar Tamim bin Hamad Al-Thani, a, lui, appelé à un cessez-le-feu immédiat dans la Bande de Gaza et à l'acheminement de l'aide humanitaire vers le territoire sous blocus.

Depuis son déclenchement le 7 octobre, l'offensive militaire israélienne a fait 22.835 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon le dernier bilan du ministère de la Santé à Gaza. Les bombardements y ont rasé des quartiers entiers, déplacé 85% de la population et provoqué une crise humanitaire catastrophique selon l'ONU.

Agences