Bureau de vote au Nigeria qui élit son nouveau président / Photo: Reuters (Reuters)

Plus de 87 millions d’électeurs étaient appelés à choisir parmi 18 candidats l'homme qui aura la lourde tâche pendant quatre ans de redresser le pays le plus peuplé d'Afrique, plombé par une économie en berne, les violences récurrentes de groupes armés et de bandits, ainsi qu'un appauvrissement généralisé de la population.

Situation inédite depuis le retour à la démocratie en 1999, le Nigeria pourrait connaître une présidentielle à deux tours si l'outsider Peter Obi, qui a réussi à s'imposer comme un challenger sérieux face aux deux partis dominant traditionnellement la politique nigériane, transforme l'essai dans les urnes.

Les données recueillies par l’AFP dans les quelque 176.000 bureaux de vote sont censées remonter plus rapidement que lors des élections précédentes à Abuja grâce au transfert électronique des résultats, expérimenté pour la première fois au plan national. Mais le scrutin s'est poursuivi bien après l'heure officielle de fermeture (14H30 locales) dans plusieurs régions du pays, comme à Anambra (sud-est) ou Kano (nord), où de nombreux électeurs continuaient à voter dans la soirée, principalement à cause de retards dans le déploiement du matériel ou des défaillances techniques.

Dans l'ensemble, le scrutin s’est déroulé pacifiquement, selon plusieurs observateurs, même si le président de la Commission électorale (Inec), Mahmood Yakubu, a reconnu que des incidents sécuritaires avaient "perturbé le vote" dans plusieurs endroits, notamment à Lagos et dans le sud-est du pays. Dans l'Etat de Bayelsa, le scrutin a ainsi été suspendu dans une centaine de bureaux de vote, et doit reprendre dimanche.

Ce scrutin est considéré comme étant crucial, le Nigéria - 216 millions d'habitants - devrait devenir en 2050 le troisième pays le plus peuplé au monde.

AFP