Après Uber files, des révélations sur la proximité de Macron avec des GAFAM (DPA)

Après les révélations du Consortium international des journalistes (ICIJ) sur l’activisme d’Emmanuel Macron, lorsqu’il était ministre de l’Économie, en faveur d'Uber, le leader mondial des voitures de tourisme avec chauffeur (VTC), Mediapart a mis en lumière des relations douteuses du chef d'État et de ses conseillers avec des géants américains du numérique, tels que Amazon, Google et Microsoft.

Selon le journal d'investigation, "l’Élysée avait refusé de transmettre à Mediapart les échanges entre les lobbyistes d’Amazon, Google et autres géants du numérique avec la présidence de la République. [...] au nom du secret des affaires".

Après trois ans de bataille administrative et juridique, Mediapart a finalement pu accéder à 90 pages d'échanges qui "montrent comment Emmanuel Macron et ses conseillers travaillent main dans la main avec Amazon, Google ou Microsoft".

Parmi les révélations du journal en ligne, on lit notamment que ces documents administratifs ont permis d'établir que le lobbyiste d’Amazon, Jean Gonié avait participé à la campagne présidentielle d'Emmanuel Macron en 2017.

Pour rappel, les « Uber Files » avaient, entre autres révélations, permis d'apprendre que le lobbyiste du leader des VTC, Mark MacGann avait également travaillé dans l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron en 2017.

"On a parfois l’impression de lire l’élaboration d’une forme de coproduction dans la communication qui sera faite de part et d’autre sur le développement de ces géants du numérique en France", indique le journal, en référence aux échanges et à la proximité entre l'Élysée et ces GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) au second semestre 2017, c'est-à-dire peu de temps après qu’Emmanuel Macron était devenu président de la République Française.

Une proximité jugée problématique alors même que ces entreprises étaient sous le coup de redressements fiscaux et que la « Taxe Gafa » promise par l’exécutif "tout au long du quinquennat ne verra pas le jour, remplacée par un impôt global sur les multinationales", rappelle Mediapart qui ajoute avoir questionnée l’Élysée qui "n’a pas donné suite à nos sollicitations.

Ces nouvelles révélations du journal d'investigation ont suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, certains internautes ironisant sur le "staff de la campagne Macron 2017" et la liste d'affaire qui ont éclaboussé le chef d'État français depuis son accession à l'Élysée, de l'« Affaire Benalla » au « Gafam Gate », en passant par le dossier McKinsey et les « Uber Files ».

AA