Une école temporaire à Asni. / Photo: Reuters (Reuters)

Des hameaux complètement ruinés et des milliers d'individus en quête de nouveaux abris. Au Maroc, à la suite du séisme survenu vendredi dernier, les personnes ayant été privées de leur domicile tentent de renouer avec le quotidien.

Si le gouvernement a déclaré alloué assistance d'environ 2 800 euros pour les ménages affectés par le tremblement de terre, ainsi que des soutiens financiers pour la reconstruction des quelque 50 000 logements dévastés, s'élevant à 12 800 euros en cas de destruction totale ou à 7 300 euros en cas de dommages partiels, la reconstruction des zones touchés s’annonce longue, mais prometteuse.

L’école et le retour à la vie Alors que les forces armées du Maroc ont bâti des structures hospitalières temporaires pour prodiguer des soins médicaux aux blessés dans des régions reculées, tel que le village d'Asni, situé dans la province d'Al-Haouz, à un peu plus d'une heure de route de Marrakech, les écoles temporaires érigées dans des tentes caïdales ont également été installées. Au total, le ministère de l'Education a monté 32 tentes pour accueillir les 2.800 collégiens et lycéens du secteur.

Les élèves ont commencé à affluer lundi, même si les leçons n'ont pas repris à proprement parler, pour "des considérations d'organisation", affirme Abdellah Zahid, enseignant de français.

"Dans un premier temps, nous nous focalisons sur l'écoute de nos élèves et leur accompagnement psychologique", explique le professeur de 32 ans, cité par l'AFP. "On est mobilisés pour reprendre les cours en revoyant nos plannings et réussir cette année scolaire qui s'annonce difficile".

Une épreuve traumatisante

Le violent séisme a traumatisé les élèves. Mais pour ces enfants qui pour certains ont tout perdu durant la secousse, l'école devient une échappatoire, et demeure importante onze jours après le drame.

"Je ne me sens pas très bien mais le fait d'être de retour au lycée, même sous une tente, entourée de mes amies, est un soulagement. Je n'aime plus rester seule, car je ne fais que penser au séisme", confie Khadija Aït Ali, 17 ans, qui rêve de "devenir enseignante dans la région d'Al-Haouz".

Amina Aït Abdellah, elle, "ne se sent pas prête à reprendre les cours".

"Je n'ai toujours pas assimilé le drame qu'on a vécu. Je n'arrête pas de penser à la maison qu'on a perdue", déplore la lycéenne de 16 ans, venue du village de Ouirgane, à 14 km au sud-ouest d'Asni.

TRT Français et agences