Ankara: "Nous devons nettoyer le nord de la Syrie de la présence du PKK" (Others)

Le chef de la diplomatie turque a participé à la 8ème conférence de Rome MED–Dialogue Méditerranéen, qui s’est tenu vendredi dans la capitale italienne.

"Comme nous avons débarrassé le nord de la Syrie de la présence de Daech, nous devons poursuivre nos opérations pour nettoyer la région de la présence du PKK et de ses groupes affiliés" a déclaré Cavusoglu.

Il a souligné que les effets de la guerre qui sévit en Syrie depuis 11 ans ont impacté tout le monde, et qu'un consensus doit être trouvé "entre l'opposition modérée, reconnue par les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, et le régime syrien".

Le ministre turc a expliqué qu'il est également nécessaire de s'engager avec le régime, afin que les pourparlers, dans le cadre du Comité constitutionnel et du processus d'Astana, soient plus constructifs qu'ils ne le sont aujourd'hui.

Selon Cavusoglu, cela est également nécessaire pour assurer le retour des réfugiés syriens dans leur pays, de manière volontaire et digne.

Il a souligné que les Syriens et les autres réfugiés ne peuvent pas être renvoyés de force, mais que le retour doit être volontaire.

"En même temps, nous devons coopérer dans notre guerre contre les organisations terroristes, sans distinction", a ajouté le ministre turc des Affaires étrangères.

Cavusoglu a espéré que le régime syrien comprenne également qu'il n'est pas possible d'établir une paix et une stabilité durables dans le pays sans consensus.

Le chef de la diplomatie turque a affirmé que le terrorisme est l'une des plus graves répercussions de la crise syrienne.

Il a souligné que le PKK, le YPG et FDS sont une seule organisation, et que ses dirigeants proviennent tous mont Qandil (dans le nord de l'Irak).

Selon Cavusoglu, cette organisation terroriste affecte directement la Turquie, rappelant qu'au cours des deux dernières années, elle a perpétré environ 2 000 attaques terroristes contre le pays.

Par ailleurs, le ministre turc a souligné que la Turquie espère avoir une "image plus claire" sur un éventuel cessez-le-feu dans la guerre en Ukraine ou un retour à la table des négociations d'ici le printemps prochain.

"Je pense que nous devons également convaincre certains alliés occidentaux de revenir à la table des négociations maintenant. L'Ukraine progresse sur le terrain, reprend certains territoires occupés, mais la Russie, en retour, cible délibérément les infrastructures civiles. La vie devient donc difficile pour les Ukrainiens en particulier et même pour nous tous", a-t-il ajouté.

Le 24 février dernier, la Russie a lancé une opération militaire en Ukraine, ce qui a provoqué de multiples réactions à l’échelle internationale, ainsi que l'imposition de sanctions financières et économiques inédites et des plus sévères contre Moscou.

La Russie pose comme préalable, pour mettre un terme à son opération, le renoncement de l'Ukraine à ses plans d'adhésion à des entités et alliances militaires, dont l'Otan, et l’adoption d’un statut de "neutralité totale", ce que Kiev considère comme étant une "ingérence dans sa souveraineté".

AA