Fahrettin Altun, directeur de communication de la présidence turque  / Photo: AA Archive (AA Archive)

"Au moment où les pays occidentaux essayaient de légitimer les attaques d’Israël, qui a clairement commis des crimes de guerre, la Turquie s’est opposée à l’oppression systématique perpétrée par Israël à Gaza et dans diverses parties de la Palestine", a déclaré Fahrettin Altun, directeur de communication de la présidence turque lors de la cérémonie de remise de prix du festival de film TRT World Citizen.

Le rassemblement en soutien à la Palestine qui a rassemblé plus d’un million de participants samedi 28 octobre à Istanbul, a adressé un message au monde que “la Turquie dans son ensemble est contre cette oppression et se tient aux côtés des opprimés”, selon Altun.

"Le problème israélien"

Altun a appelé à un changement de paradigme dans la manière d'appréhender le conflit israélo-palestinien qui dure depuis longtemps, soulignant que le problème, souvent connu sous le nom de "question palestinienne", devrait plutôt être reconnu comme la "question israélienne".

"Aujourd'hui, nous sommes ici pour proclamer au monde le véritable nom de ce problème qui, pendant des années, a été appelé "la question palestinienne". Le nom de ce problème est "la question israélienne"", a-t-il indiqué , ajoutant que "non seulement le Moyen-Orient, non seulement notre région, mais le monde entier est confronté à ce problème".

Altun a également souligné que si la Turquie a pris des mesures courageuses pour faire face à ces défis, certains pays sont restés passifs face aux crises humanitaires.

"Certains pays n'ont pas le courage de faire face à ce problème et ferment les yeux, mais la Turquie est à l'avant-garde. Tant que le problème israélien sera ignoré, cette crise historique continuera de s'aggraver et de menacer l'humanité", a-t-il soulevé.

D’après le Directeur de Communication de la présidence, la Turquie est devenue l’un des premiers pays à prendre ses responsabilités et à envoyer de l’aide à la région avec des offres concrètes, comme assumer le rôle de garant d’un cessez-le-feu pour mettre fin le plus rapidement possible au conflit et à la tragédie humanitaire à Gaza.

En quatre semaines, les bombardements israéliens ont causé d’importants dégâts humains et matériels à Gaza -déjà soumise à un blocus israélien depuis 2007- et entraîné selon l'ONU le déplacement de 1,5 million de personnes, qui survivent dans des conditions très précaires.

Selon le dernier bilan du ministère palestinien de la Santé à Gaza samedi, 9.770 personnes, essentiellement des civils et en majorité des enfants, ont été tuées dans la bande de Gaza, alors que selon les autorités israéliennes, au moins 1.500 personnes sont mortes côté israélien.

Selon le décompte de l'ONU samedi, seuls 450 camions d'aide humanitaire depuis le 21 octobre sont passés par le poste-frontière de Rafah (sud), à la frontière avec l'Egypte.

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