Al-Sissi: la liquidation de la cause palestinienne ne se fera jamais aux dépens de l’Égypte / Photo: AFP (AFP)

C'est ce qui ressort du discours d'al-Sissi à l'ouverture du « Sommet de la paix du Caire », qui se tient actuellement dans la nouvelle capitale administrative, à l'est de la capitale égyptienne, sur fond de l'escalade des bombardements israéliens sur Gaza et du début de l'arrivée de l'aide dans la bande via le poste frontière de Rafah.

"Je vous ai invités aujourd'hui à discuter ensemble et à travailler pour parvenir à un consensus concret, sur une feuille de route (..) visant à mettre fin à la tragédie humaine actuelle et à relancer le chemin de la paix à travers plusieurs axes.

Ces axes commencent par assurer un flux complet, sûr, rapide et durable de l'aide humanitaire à la population de Gaza, et passent immédiatement à la négociation d'une trêve et d'un cessez-le-feu", a-t-il expliqué.

La troisième étape, selon le président égyptien, consiste à "entamer d’urgence des négociations pour relancer le processus de paix, conduisant à la mise en œuvre de la solution à deux États et à l’établissement d’un État palestinien indépendant aux côtés d’Israël, sur la base des décisions de légitimité internationale."

Al-Sissi a souligné que la feuille de route inclut « de travailler sérieusement au renforcement de l’Autorité nationale palestinienne légitime, afin qu’elle puisse pleinement accomplir ses tâches dans les territoires palestiniens ».

Et d'ajouter : "L'Egypte condamne, en toute clarté, le fait de prendre pour cible, de tuer ou d'intimider tous les civils pacifiques."

Le président égyptien a également exprimé son extrême étonnement que le monde reste les bras croisés et assiste à une crise humanitaire catastrophique affectant deux millions et demi de Palestiniens dans la bande de Gaza.

"Les habitants de la bande de Gaza sont soumis à des punitions collectives, à un siège, à la famine et à de violentes pressions pour des déplacements forcés, ce qui nous incite à réaffirmer notre appel à fournir une protection internationale au peuple palestinien et aux civils innocents".

Le président égyptien a expliqué : « L'Égypte, dès le début, s'est engagée dans des efforts acharnés pour coordonner et envoyer de l'aide humanitaire aux personnes assiégées à Gaza... Elle n'a fermé à aucun moment le passage terrestre de Rafah, mais les bombardements israéliens répétés sur son côté palestinien... l'a empêché de fonctionner.»

Et de poursuivre: "Dans ces conditions de terrain difficiles, j'ai convenu avec le président américain d'exploiter le passage de manière durable, sous la supervision et la coordination avec les Nations Unies, l'UNRWA et la Société du Croissant-Rouge palestinien... et que l'aide soit distribuée, sous la supervision des Nations Unies, à la population, dans la bande de Gaza."

Il a indiqué que "l'Egypte réitère son rejet total du déplacement forcé des Palestiniens et de leur exode vers le Sinaï égyptien... car cela n'est rien d'autre qu'une liquidation définitive de la cause palestinienne... et la fin du rêve d'un État palestinien indépendant".

"La liquidation de la cause palestinienne, sans une solution juste, ne se produira pas... et en tout cas... cela ne se fera pas aux dépens de l'Égypte... jamais", a-t-il martelé.

Al-Sissi a expliqué que la solution à la cause palestinienne n'est pas le déplacement forcé des populations vers d'autres régions.

"Au contraire, la seule solution à la cause palestinienne est la justice. Les Palestiniens doivent obtenir leurs droits légitimes, à l'autodétermination , et de vivre dans la dignité et la sécurité, dans un État indépendant sur leur terre... comme eux le reste des peuples de la Terre."

Vendredi, la chaîne Cairo News Channel, chaîne privée proche des autorités égyptiennes, a rapporté de sources anonymes que « 31 pays et 3 organisations internationales ont confirmé leur participation au sommet de la paix du Caire ».

Avant le début du sommet, des camions d'aide humanitaire ont commencé à entrer dans la bande de Gaza par le passage de Rafah, selon les déclarations de Khaled Zayed, directeur du Croissant-Rouge dans le Nord-Sinaï, à Anadolu.

AA