Bébés à l'hopital Al-Shifa dans la bande de Gaza / Photo: Reuters (Reuters)

Selon lui, "trois médecins et deux infirmiers les accompagnent" et "des préparatifs sont en cours pour les évacuer vers l'Egypte" via le terminal de Rafah, l'unique ouverture sur le monde du territoire palestinien qui ne soit pas aux mains d'Israël, en guerre contre la bande de Gaza.

Le Croissant-Rouge palestinien a précisé que leur convoi d'ambulances avait été organisé en coordination avec l'ONU, une condition réclamée par l'organisation après une frappe meurtrière de l'armée israélienne sur une ambulance aux portes d'al-Shifa le 4 novembre.

Samedi, le docteur Ahmed El Mokhallalati avait annoncé sur X (ex-Twitter), après l'évacuation de centaines de patients, blessés, soignants et déplacés qui y avaient trouvé refuge, que lui "ainsi que cinq autres médecins restaient à al-Shifa avec 120 patients".

Les responsables de l'hôpital avaient expliqué à l'AFP avoir reçu un ordre d'évacuation de l'armée israélienne qui assiégeait alors l'hôpital. L'armée a affirmé avoir répondu à une requête de l'établissement.

Des déplacés évacués ont raconté être sortis entre les chars et les blindés israéliens après des jours dans l'immense établissement, le plus grand de la bande de Gaza, sans électricité et avec très peu d'eau et de nourriture.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a mené une mission à al-Shifa et annoncé travailler à un plan d'évacuation pour les personnes restées dans l'établissement, qu'elle a décrit comme une "zone de mort".

Selon l'organisation, dont les experts ont passé une heure dans l'immense complexe hospitalier, celui-ci hébergeait encore samedi 25 soignants et 291 patients, dont une trentaine de bébés dans un état critique, 22 patients sous dialyse et deux en soins intensifs.

L'OMS a indiqué que la grande majorité des patients encore à l'hôpital étaient victimes de fractures complexes et d'amputations, de brûlures, de traumatismes thoraciques et abdominaux, et que 29 d'entre eux souffraient de sérieuses blessures à la colonne vertébrale et étaient incapables de se déplacer sans assistance médicale.

Beaucoup souffrent par ailleurs d'infections sévères, en raison du manque d'antibiotiques et des mauvaises conditions d'hygiène.

L'OMS a précisé que des missions seraient organisées dans les prochains jours pour évacuer les patients restants vers l'hôpital Nasser et l'hôpital européen de Khan Younès, même s'ils "opèrent déjà au-delà de leurs capacités".

L'armée israélienne a lancé mercredi son raid sur al-Shifa, affirmant qu'il abrite une base du Hamas installé notamment dans un réseau de tunnels, ce que le Hamas dément.

Agences