Quelque 128 Israéliens sont toujours en captivité à Gaza, selon les estimations israéliennes. / Photo: Reuters (Reuters)

Les Brigades Al-Qassam, la branche militaire du groupe palestinien Hamas, ont déclaré jeudi qu'elles avaient capturé un commandant militaire israélien lors de l'attaque du 7 octobre contre Israël.

Cette annonce contredit les assertions précédentes de l'armée israélienne, qui faisaient état de la mort de cet officier lors de l’opération du 7 octobre.

Dans un enregistrement vidéo, le groupe armé a déclaré que “le colonel Asaf Hamami, commandant de la brigade sud de la division de Gaza, a été capturé le 7 octobre et a été blessé lors de son arrestation”.

Semant le doute sur le sort de Hamami, compte tenu des blessures subies lors de cette attaque, la vidéo a indiqué de manière laconique que “ses jours sont comptés”.

“Quel genre de dirigeant politique laisse ses commandants militaires en captivité ?”, s’indigne la déclaration, faisant référence à la position du gouvernement du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans les négociations d’échange de détenus entre les deux camps.

Selon les estimations israéliennes, environ 128 Israéliens sont actuellement retenus en captivité à Gaza, tandis qu'Israël détient environ 9 500 Palestiniens.

Malgré l'acceptation par le Hamas d'une proposition égypto-qatarie de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers le 6 mai, M. Netanyahou a accusé le groupe de résistance palestinien de tenter de saboter les opérations militaires israéliennes à Rafah.

Il a déclaré que la position du Hamas ne répondait pas aux exigences essentielles d'Israël.

Sur le terrain, Israël a lancé une opération militaire à Rafah et a ensuite pris le contrôle du côté palestinien du poste frontière de Rafah le 7 mai, empêchant l'entrée de l'aide humanitaire.

Israël mène une offensive brutale sur la bande de Gaza depuis une attaque transfrontalière du Hamas le 7 octobre de l'année dernière, malgré une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu immédiat.

Plus de 35 800 Palestiniens ont été tués, dont une grande majorité de femmes et d'enfants, et au moins 80 200 autres ont été blessés depuis octobre dernier.

Plus de sept mois après le début de la guerre israélienne, de vastes pans de la bande de Gaza sont en ruine, soumis à un blocus strict qui bloque l’entrée de la nourriture, de l'eau potable et des médicaments.

Israël est accusé de génocide par la Cour internationale de justice, qui lui a ordonné de veiller à ce que ses forces ne commettent pas d'actes de génocide et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils de Gaza.

AA