Les deux pays ont convenu, en mai dernier à l'occasion de la visite du président Tebboune à Ankara, de porter ce volume à 10 milliards de dollars. (AA)

"Sans démagogie aucune, la Turquie est l'un des plus grands investisseurs en Algérie", a déclaré le président algérien, Abdelmadjid Tebboune lors d'un entretien avec un journaliste algérien, diffusé en début de soirée par toutes les chaînes publiques du pays.

Le volume des investissements turcs en Algérie s'élève à 5 milliards de dollars. Les deux pays ont convenu, en mai dernier à l'occasion de la visite du président Tebboune à Ankara, de porter ce volume à 10 milliards de dollars.

Lors de cet entretien, le président algérien a évoqué les relations de son pays avec son voisin tunisien. À une question sur l'objectif de la rencontre tenue à Alger, le 5 juillet dernier, entre Kaïs Saïed et le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), Noureddine Taboubi, il a souligné d'emblée que "l'Algérie ne s'interfère pas dans les affaires internes de la Tunisie".

"La Tunisie est un vrai pays frère. Il est de notre devoir de l'aider en toutes circonstances. Mais les questions politiques et stratégiques du pays ne peuvent être traitées que par les Tunisiens eux-mêmes. Comme nous n'acceptons pas d'intervention étrangère chez nous, nous ne le ferons pas en Tunisie", a-t-il assuré, affirmant "qu'il est pour la légitimité" et que "Kaïs Saïed représente la légitimité".

Abdelmadjid Tebboune a estimé que "l'Algérie a traversé la même situation que celle que connaît la Tunisie actuellement". "Nous sommes prêts à l'aider, surtout que notre pays se porte mieux en ce moment", a-t-il affirmé.

Réunion des factions palestiniennes

S'exprimant sur la question palestinienne, le chef de l’Etat algérien a annoncé la tenue "avant le prochain sommet de la Ligue arabe, prévu le 1er novembre à Alger, de la rencontre des factions palestiniennes".

Lors de la célébration des festivités du 60ème anniversaire de l'indépendance de l'Algérie, Abdelmadjid Tebboune avait réuni le président de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas et le leader du Hamas, Ismaïl Haniyeh, deux hommes politiques qui ne s'entendent pas depuis des années. Concernant les objectifs du sommet de la Ligue arabe, il a précisé qu'il vise "à réunir les rangs arabes".

Dans un contexte d’entente avec l’Italie, Abdelmadjid Tebboune a indiqué que "la coopération va s’intensifier avec ce pays et s’étendra au-delà du secteur de l’énergie pour toucher certaines filières industrielles".

"Nous n’avons pas rencontré de problème, de litige ou de malentendu avec l’Italie. Nous entrons aujourd’hui dans la production commune. On va produire ensemble. Ils sont disposés à produire avec nous dans la mécanique, les véhicules et les navires", a-t-il annoncé.

Selon lui, les relations entre l'Algérie et l'Italie ont toujours été excellentes depuis 1962. Par ailleurs, le président algérien a affiché le souhait de son pays d'adhérer au BRICS, qui regroupe cinq pays en l'occurrence la Russie, la Chine, l'Inde, le Brésil et l'Afrique du Sud.

AA