À l’approche d'une audience cruciale, l'épouse d'Assange craint une extradition inévitable / Photo: Reuters (Reuters)

Lors d'une interview avec le diffuseur australien SBS News, ce dimanche, Stella Assange, épouse et avocate d'Assange, a déclaré qu'elle n'avait pas d'espoir que le déroulement de la comparution se fasse en leur faveur.

La Haute Cour de Londres devrait commencer une audience de deux jours mardi prochain pour décider du sort d'Assange, et si les juges rejettent sa demande, il aura épuisé toutes ses options légales en Grande-Bretagne.

Assange se bat contre son extradition de la Grande-Bretagne vers les États-Unis, où il est recherché pour espionnage.

"Je n'ai pas d'espoir que cela se passe en notre faveur. Et même si cela devait se passer en notre faveur - ce qui signifierait qu'il aurait le droit de faire appel et que ses arguments seraient entendus entièrement - cela signifierait que Julian resterait en prison", a déclaré l'avocate.

Si Assange perd son appel, il peut ensuite se tourner vers la Cour européenne des droits de l'Homme pour empêcher son extradition vers les États-Unis.

Cependant, son équipe juridique craint que le gouvernement britannique ne tente de le mettre dans un avion avant que cela ne se produise.

"C'est désormais une question de vie ou de mort pour mon mari. Julian sera mis dans un trou s'il est extradé, il n'y a aucun doute là-dessus. Il sera mis dans un trou si profond dans le sol que je ne pense pas le revoir jamais" a-t-elle ajouté.

Julian Assange, citoyen australien, est détenu au Royaume-Uni, où les autorités ont autorisé son extradition vers les États-Unis, l'année dernière. Il est recherché pour son rôle présumé dans l'espionnage et la diffusion d'informations militaires classifiées américaines.

Le ministère américain de la Justice a qualifié les actions d'Assange de faisant partie des "plus grandes divulgations d'informations classifiées de l'histoire des États-Unis".

Il est en détention provisoire depuis environ quatre ans à la prison de Belmarsh après avoir passé sept ans à l'ambassade d'Équateur à Londres, où il avait initialement demandé l'asile diplomatique aux autorités suédoises.

Le gouvernement australien a exprimé son soutien au retour d'Assange en Australie, mais a souligné qu'il ne pouvait pas intervenir dans les procédures judiciaires d'un autre pays.

AA