Image satellite de l'avant-poste militaire américain Tower 22/ Photo: Reuters  (Reuters)

C'est la première fois depuis le début de la guerre d'Israël contre la bande de Gaza le 7 octobre que des soldats américains sont tués au Moyen-Orient, ravivant les craintes d'une escalade des tensions.

"Nous allons répondre", a lancé M. Biden dimanche en marge d'un déplacement en Caroline du Sud, après cette attaque lancée contre une base américaine en plein désert à la frontière avec l'Irak et la Syrie. "N'ayez aucun doute: nous allons faire rendre des comptes à tous les responsables, quand et comme nous le voulons", a menacé Biden.

La représentation permanente de l'Iran à l'ONU a nié être derrière l’attaque. Téhéran "n'a aucun lien et n'a rien à voir avec l'attaque sur la base américaine", a affirmé la représentation, désignant plutôt un "conflit entre les Etats-Unis et les groupes de résistance dans la région", selon un bulletin de l'agence officielle iranienne Irna.

"Ces groupes répliquent aux crimes de guerre et au génocide commis par le régime sioniste", a souligné le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Nasser Kanaani, en référence à Israël. "Ils décident de leurs actions sur la base de leurs propres principes", a-t-il poursuivi, cité par Irna.

La base abrite des centaines de soldats américains, ainsi que des hélicoptères d'attaque, de transport et de formation, ainsi que des véhicules militaires blindés.

La base comprend sept bâtiments pour les soldats américains, trois hangars pour camoufler et protéger les ballons d'observation. En plus des soldats américains, la base accueille également des militaires britanniques, français et néerlandais.

Explosion régionale

Ces pertes militaires américaines surviennent dans un contexte volatile, marqué par la guerre à Gaza, à laquelle se sont ajoutées de nombreuses frappes et attaques entre, d'une part, l'Iran et ses alliés régionaux, et d'autre part, Israël, les États-Unis et leurs partenaires.

Depuis la mi-octobre, plus de 150 attaques de drones ou tirs de roquettes ont visé les soldats américains et ceux de la coalition en Irak et en Syrie. Ces attaques sont généralement revendiquées par la "Résistance islamique en Irak". Jusqu'à présent, Washington avait répondu par des frappes ciblées en Irak.

Plus au sud, les Houthis, qui ont ciblé le trafic maritime international au large du Yémen depuis plusieurs mois, ont également été soumis à des frappes américaines depuis début janvier.

Par ailleurs, Israël a intensifié ses attaques contre le régime syrien et les groupes pro-iraniens dans ce pays. À sa frontière nord, Israël est également confronté à des échanges réguliers de tirs avec le Hezbollah libanais, étroitement lié à l'Iran.

Agences