M. Chmygal est attendu lundi à Bruxelles pour diriger une réunion du conseil d'association UE-Ukraine (Reuters)

L'attitude longtemps louvoyante de l'Allemagne à l'égard de Moscou, suite au déclenchement de la guerre il y a six mois, et son manque initial de soutien militaire à Kiev, ont profondément irrité le gouvernement de Volodymyr Zelensky.

Mais les choses se sont améliorées depuis. Il y a moins d'une semaine, le chancelier Olaf Scholz a annoncé à Prague souhaiter que l'Allemagne assume une "responsabilité particulière" pour aider l'Ukraine à renforcer ses systèmes d'artillerie et de défense aérienne.

Il a promis le soutien de Berlin à Kiev "aussi longtemps qu'il le faudra".

Avant sa venue dimanche, Denys Chmygal a constaté "les immenses progrès" faits par l'Allemagne.

"Au début, elle ne livrait que des équipements de protection ou des casques. Désormais, elle apporte du matériel de guerre à la pointe de la modernité: des lances-roquettes multiples, de l'artillerie", s'est-il félicité dans un entretien à l'agence de presse allemande DPA diffusée par son service de presse.

Mais il en réclame davantage: "Bien sûr, nous voulons recevoir plus d'armes et d'équipements aussi vite que possible. Et nous devons aussi changer de philosophie en ce qui concerne les livraisons: on doit nous fournir des chars de combats modernes", a-t-il dit, alors que son pays a jusqu'ici reçu surtout des modèles anciens.

"Nous attendons des États-Unis des chars de deuxième génération Abrams et de l'Allemagne les blindés Leopard-2. Ce sont les tanks modernes dont l'Ukraine a besoin", a-t-il ajouté.

"L'Allemagne a également annoncé la livraison à l'Ukraine de systèmes de défense antiaérienne Iris-T", a enfin rappelé M. Chmygal, soulignant que son pays pourrait en commander un total de 12 pour protéger son espace aérien.

Dimanche à Berlin, avant de s'entretenir avec le chancelier Olaf Scholz, Denys Chmygal a prévu de rencontrer le président allemand Frank-Walter Steinmeier. Après sa visite à Berlin, M. Chmygal est attendu lundi à Bruxelles pour diriger avec le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell une réunion du conseil d'association UE-Ukraine et participer à une conférence sur les crimes russes en Ukraine avec la présidente du Parlement européen Roberta Metsola.

AFP