Cavusoglu a déclaré, lors d’une conférence de presse conjointe avec le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg, que toutes les parties du mémorandum n'ont pas été mises en œuvre.
"Des mesures ont été prises mais ce n’est pas suffisant. Il ne suffit pas de lever l'embargo sur les armes, il doit être permanent. Nous attendons que les promesses faites soient tenues", a affirmé Cavusoglu, expliquant qu’il est impératif de pouvoir "montrer à notre nation et au Parlement, que la Suède et la Finlande ont pris des mesures concrètes pour répondre à nos préoccupations".
Stoltenberg a assuré de son côté que la Finlande et la Suède sont disposés à honorer leurs engagements envers la Turquie, faisant part de sa compréhension des inquiétudes de la Turquie.
Les deux pays, a-t-il estimé, "ont rehaussé de manière significative leur coopération avec la Turquie en matière de lutte contre le terrorisme et un mécanisme conjoint et permanent a été mis en place à cet effet".
"La Suède est entrain d’adopter de nouvelles législations prohibant l’appartenance aux organisations terroristes y compris le PKK et renforçant le contrôle du financement du terrorisme", a-t-il précisé, soulignant que les deux pays procèdent déjà à des extraditions et expulsions de terroristes comme convenu.
Fin juin, la Turquie, la Suède et la Finlande ont signé un protocole d'accord tripartite touchant l'adhésion des deux pays à l'OTAN, dans lequel les deux pays scandinaves s'engageaient à coopérer pleinement avec Ankara dans la lutte contre les organisations terroristes.
Le chef de la diplomatie turque a, d’autre part, affirmé que la Turquie œuvre sans relâche pour que l’acheminement des céréales ukrainiennes se poursuive sans interruption, rappelant que l’accord céréalier devrait être renouvelé dans 20 jours.
Soulignant l’importance et le caractère vital du corridore céréalier pour la sécurité alimentaire dans le monde, Cavusoglu a fait remarquer qu’aussitôt après la signature de l'accord sur les céréales, les cours des denrées alimentaires ont enregistré une baisse d’environ 9% et qu’après sa suspension, les prix ont augmenté de 4 à 5 %.
Si l’accord ne se poursuit pas, a-t-il mis en garde, "il y aura une baisse de 20 % de la production agricole rien qu'en Afrique".
A ce propos, Stoltenberg a salué la poursuite de l’accord céréalier et "le maintien de ce cordon de sécurité dont dépendent des centaines de millions de personnes à travers le monde", exprimant ses remerciements à la Turquie et au président Erdogan en personne, pour avoir "négocié l'acheminement en toute sécurité des céréales ukrainiennes à travers la mer Noire".
