Journée internationale de la Danse : les danses énergiques en vogue (AFP)

"C'est la musique et la danse qui me mettent en paix avec le monde" Nelson Mandela.

Sud-africaine, la danse du Zoulou, est la danse africaine par excellence, connue à travers le monde par ses lancers de jambes au rythme du son des tambours.

Qui dit Kalinka dit Russie, au Levant c'est la Dabkeh et en Amérique latine on ne peut se dépasser de la danse de rue et de carnaval, la Samba du Brésil.

Tribale, folklorique ou traditionnelle, la danse est l'identité fascinante de chaque ethnie, culture et époque, qui finit souvent par devenir un symbole national et même un patrimoine culturel.

La symbolique de la femme aux cheveux attachés en chignon qui danse à talons hauts et des castagnettes aux doigts, dans sa longue robe rouge à gros pois, parée de volants sur les manches, ne peut faire référence qu'au Flamenco, paru en XVIIIe siècle puis inscrit, en 2010, au patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'UNESCO.

Plusieurs autres danses existent depuis la nuit des temps comme le ballet, qui remonte à la Renaissance italienne au XVe siècle ou encore la valse, cette danse de bal à trois temps pratiquée au XVIe siècle, cependant elles commencent à s'estomper au fil des années, à la lumière de l'apparition, au XXIe siècle, de nouvelles pratiques associant cet art au sport.

Nommées les danses énergiques, la Zumba, l'Urban Dance ou encore le Sh'bam, accessibles à tous, ont volé la vedette aux danses des expérimentés comme le Ballet, la Valse et le Tango.

À l'occasion de la journée internationale de la Danse, célébrée le 29 avril de chaque année, l'Agence Anadolu se synchronise au tempo de cette tendance dansante en s'accordant aux pas des danseurs professionnels et amateurs en Tunisie.

Zumba... tout le monde danse la Zumba

"… Zumba tout le monde danse la zumba. On décompresse sur la zumba hé, zumba ha", sur ces paroles se déhanche les amoureux de la Zumba aux quatre coins du monde.

Débutant, intermédiaire ou confirmé, tout le monde peut danser la Zumba grâce à son côté ludique et spontané où on fait exprimer son corps tout en se réjouissant des chorégraphies simples entre la danse du ventre ou la Quebradita.

Inspirée principalement des danses latines comme la Salsa, le Merengue, la Cumbia et la Samba, la Zumba a été improvisée par le danseur et chorégraphe Alberto Perez, dans les années 1990 en Colombie, cependant, elle n'a été vulgarisée qu'il y a une dizaine d'années.

Cette danse, à mi-chemin entre sport et art, est devenue si populaire en offrant la joie et la bonne humeur tout en brûlant des calories et en affinant sa silhouette, danser la Zumba c'est faire du sport sans en avoir l'air.

Dans le sens récréatif, une autre danse énergique proche de la Zumba a commencé à prendre du terrain en revêtant une notion d'universalité.

Chorégraphie pour tous

Comme chaque jeudi et malgré le jeûne durant le mois de Ramadan, Hajer Ghribi a enfilé sa tenue ample et confortable et ses chaussures de sport pour aller danser du Sh'bam, après une séance de 45 minutes, la vingtenaire a fait part de son "escape" dans une déclaration accordée à l'Agence Anadolu "c'est une sorte de danse fit, avec des mouvements simples et de la musique populaire, je préfère le Sh'bam que d'autres danses parce que je suis alaise et j'aime beaucoup le mariage entre les mouvements et la danse moderne qu'il inculpe"

Mordue de Sh'bam et très assidue, la jeune tunisienne justifie "au début j'assistais occasionnellement, pour changer les idées et retrouver ma bonne humeur, au bout de quelques séances, je suis devenue addict", avant d'argumenter " le secret, plus on apprend, plus on est motivé et impatient de retrouver la prochaine séance".

"Le Sh'bam est une passion pour moi, depuis 6 mois, je danse 3 à 4 fois par semaine, et c'est redevable à toute l'énergie positive que mon coach Iyed transmet".

Ahmed Iyed, instructeur Sh'bam chez "Les Mills", l'entreprise internationale de fitness spécialisée dans la création de cours collectifs a partagé avec l'Agence Anadolu les avantages de cette danse ludique "les bienfaits du Sh'bam c'est qu'on améliore sa condition physique en s'amusant sans recours à un entrainement intense et on peut brûler jusqu'à 500 calories, avec un vrai défoulement et en déchargeant tout le négatif de la journée".

"Le Sh'bam est vraiment accessible à tous, quelle que soit la tranche d'âge, pour les personnes aimant danser ou cherchant à s'améliorer en danse, les mouvements ne sont pas compliqués ce qui permet tout le monde de suivre", a précisé l'instructeur.

Le coach sportif a souligné "au Sh'bam, le danseur n'a pas besoin d'expérience préalable, il suffit d'avoir une attitude positive en pratiquant cette danse ludique à laquelle on devient rapidement accro, en 45 minutes on fait le tour de tous types de danses, Jazz, Hip Hop, Latine et old school tout en adoptant des chorégraphies simples et faciles à suivre", a souligné le coach sportif.

Réservé aux femmes

Le Hip Hop incorporant des danses populaires, a été répandu dans les années soixante-dix aux Etats-Unis, bien que ce n'est pas une règle, mais cette danse alliant l'Uprock, le Breaking, et les funk styles attire généralement les danseurs masculins. Le Street Heels, première Urban dance réservée uniquement à la gente féminine, vient alors concurrencer le Hip Hop en battle.

Si à la Zumba et au Sh'bam on peut danser en jogging, en Street Heels une tenue tirée à quatre épingles s'impose. Cette danse urbaine comporte peu de règles, mais demande beaucoup de technique et de créativité où elle regroupe de nombreux styles.

Enseignée de manière académique, le style Street Heels est une danse alliant le Street jazz et Hip-Hop, tout en dansant avec des talons, toutes ses chorégraphies sont inspirées des danses Streets, notamment le Dancehall.

Cette danse permet de décompresser et d'évacuer les tensions du quotidien, tout en se dépensant dans la bonne humeur mais porte également sur la mise en valeur de la femme et sur la prise de confiance en soi.

Remontant au Xe siècle, la danse orientale, également pratiquée que par des femmes, est reconnue comme l'une des plus anciennes danses du monde.

Depuis 40 ans, la danse est célébrée chaque 29 avril, date choisie, par le Comité de Danse International (CDI, en relation avec l'UNESCO), pour commémorer l’anniversaire de Jean-Georges Noverre (1727-1810), créateur du ballet moderne.

AA