Cisjordanie occupée: Israël prévoit d’approuver 2000 nouvelles unités de colonisation illégales
Le ministre d’extrême droite Bezalel Smotrich affirme que près de 30 000 unités de colonisation ont été approuvées cette année, qualifiant cela d’”accomplissement sans précédent”.
Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, figure de l’extrême droite, a déclaré que le Conseil supérieur de planification approuverait la construction de 1 973 nouvelles unités de colonisation en Cisjordanie occupée lors de sa prochaine session.
Il n’a pas précisé la date à laquelle le conseil se réunirait, indique la chaîne israélienne Channel 12.
Cette annonce intervient un jour après qu’Israël a autorisé la construction de 1 300 logements pour colons dans le bloc de colonies de Gush Etzion, au sud de Jérusalem-Est occupée.
Smotrich a indiqué que les autorités israéliennes avaient approuvé près de 30 000 nouvelles unités de colonisation en Cisjordanie occupée cette année, qualifiant cela d’”accomplissement sans précédent” pour son gouvernement.
Le mouvement palestinien Hamas a dénoncé cette décision israélienne et a souligné que cela constitue une “escalade dangereuse dans la politique de judaïsation et d’expansion coloniale visant les terres palestiniennes au cœur de la Cisjordanie”.
“Ces projets de colonisation constituent une violation flagrante du droit international et des résolutions des Nations unies qui criminalisent la construction de colonies”, a-t-il déclaré dans un communiqué.
Selon le quotidien israélien Yedioth Ahronoth, depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement de Benjamin Netanyahou fin 2022, Israël a fait avancer des projets portant sur environ 48 000 unités de colonisation en Cisjordanie, soit une moyenne d’environ 17 000 unités par an.
En août, le gouvernement a donné son approbation finale au projet de colonisation dit “E1”, qui comprend environ 3 400 logements près de la colonie de Ma’ale Adumim.
L’organisation israélienne de défense des droits humains La Paix Maintenant (Peace Now) a qualifié le projet E1 de “coup fatal” porté à la solution à deux États, estimant qu’il séparerait le nord et le sud de la Cisjordanie et isolerait Jérusalem-Est.
L’ONU a rappelé à plusieurs reprises que les colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés sont illégales au regard du droit international et qu’elles compromettent les perspectives d’une solution à deux États.
Les Palestiniens revendiquent Jérusalem-Est comme capitale de leur futur État, conformément aux résolutions internationales qui ne reconnaissent ni l’occupation israélienne de 1967 ni l’annexion de la ville en 1980.