Gaza : la Belgique rejoint la procédure sud-africaine contre Israël devant la CIJ
La Cour internationale de Justice confirme que la Belgique a déposé sa déclaration le 23 décembre, invoquant l’article 63 du Statut de la Cour.
La Cour internationale de justice (CIJ) a annoncé mardi que la Belgique avait décidé de se joindre à la procédure lancée par l’Afrique du Sud qui accuse Israël de se rendre coupable de “génocide” dans la bande de Gaza.
La Belgique entend présenter sa propre lecture du droit international dans le cadre de cette affaire.
Plusieurs États ont déjà rejoint ce dossier examiné par la plus haute juridiction des Nations unies, basée à La Haye. Parmi eux figurent notamment la Türkiye, le Brésil, l’Irlande, la Bolivie, la Colombie, la Libye, l’Espagne et le Mexique.
En janvier 2024, quatre mois après le déclenchement de la guerre israélienne sur l’enclave de Gaza, la CIJ avait rendu une décision marquante. Elle avait estimé qu’il existait un “risque réel et imminent” de “préjudice irréparable” pour les Palestiniens, et appelé Israël à prévenir tout acte relevant du génocide.
La Cour avait alors ordonné plusieurs mesures conservatoires, demandant notamment à Israël de faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire et de prévenir et sanctionner toute incitation au génocide. Bien que juridiquement contraignantes, ces décisions ne sont assorties d’aucun mécanisme de mise en œuvre.
Israël a vivement critiqué la procédure et rejeté l’ensemble des accusations portées contre lui.
Depuis le début de la guerre génocidaire israélienne sur Gaza, les opérations militaires israéliennes ont fait plus de 70 369 morts, selon le ministère de la Santé du territoire — des chiffres jugés crédibles par l’ONU — et ont entraîné le déplacement de la quasi-totalité des 2,2 millions d’habitants de l’enclave.
En septembre, la Belgique, la France et plusieurs autres pays ont annoncé leur intention de reconnaître l’État de Palestine. Cette reconnaissance n’a toutefois pas encore été formalisée par Bruxelles qui conditionne notamment cette démarche à l’exclusion du Hamas de la gouvernance palestinienne avant l’adoption d’un arrêté royal.