Maroc : les pluies diluviennes boostent les réserves en eau

Les barrages et bassins du Maroc ont reçu plus de 117 millions de mètres cubes d’eau entre le 27 et 28 décembre. Une bonne nouvelle pour le pays qui souffre de stress hydrique.

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37 personnes sont mortes le 15 décembre à Safi, sur la côte atlantique du Maroc, à la suite d'inondations / AFP

C’est la bonne nouvelle de cette fin d’année pour le royaume du Maroc. Les précipitations enregistrées entre le 27 et le 28 décembre 2025 ont permis une recharge hydrique à l’échelle nationale.

En l’espace de 24 heures, les barrages ont reçu plus de 117 millions de mètres cubes d’eau, ce qui a amélioré les ressources en eau de plusieurs régions du pays. Les barrages du nord et du centre du pays ont vu leurs réserves considérablement augmenter sans pour autant faire le plein.

Le bassin du Sebou arrive en tête avec 35,7 millions de mètres cubes, le bassin de l’Oum Er-Rbia a enregistré 22,6 millions de mètres cubes. Le bassin de Bouregreg atteint même un taux de remplissage de 82%, ce qui assure une relative sécurité pour la région de Rabat. La zone de Loukkos a pu stocker près d’un milliard de m3 et compte plusieurs barrages entièrement remplis.


Un mois de décembre très pluvieux

Entre le 22 et 26 décembre, le taux de remplissage national des barrages est passé de 33,6 à 36% 

Cette amélioration reste toutefois à relativiser, affirme Amine Benjelloun, hydrologue, dans le média Le360. “La hausse observée ces derniers jours (...)  ne garantit en rien une sortie durable de la situation de stress hydrique. Tout dépendra désormais de l’évolution des précipitations dans les semaines à venir”, estime-t-il.

Depuis le début du mois de décembre 2025, les pluies sont quasi quotidiennes dans plusieurs régions du Maroc. Cela sera assez pour briser de manière durable le cycle de sept longues années de sécheresse ? Les autorités marocaines ont rappelé ces derniers jours que la sécurisation durable des ressources en eau passe surtout par une gestion rigoureuse des réserves et la poursuite des investissements dans les infrastructures hydrauliques.