Macron lance la construction du successeur du porte-avions Charles de Gaulle

Le futur bâtiment doit entrer en service à l’horizon 2038, afin d’assurer la relève du Charles de Gaulle, en service depuis 2001 et appelé à être retiré progressivement.

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Le porte-avion Charle de Gaulle en service depuis 2001 et appelé à être retiré progressivement. / AFP

Le président de France, Emmanuel Macron, a officiellement donné le coup d’envoi dimanche de la construction du futur porte-avions français, destiné à remplacer le Charles de Gaulle, lors d’une visite aux Émirats arabes unis.  

Etape décisive pour la marine nationale et pour la stratégie de défense de la France, dans un contexte international marqué par la multiplication des crises et le retour des conflits de haute intensité, le futur bâtiment, baptisé Porte-avions de nouvelle génération (PANG), doit entrer en service à l’horizon 2038, afin d’assurer la relève du Charles de Gaulle, en service depuis 2001 et appelé à être retiré progressivement. 

À propulsion nucléaire, il pourra embarquer une quarantaine d’aéronefs, dont le futur avion de combat de nouvelle génération (NGF) du programme SCAF, des drones et des avions de surveillance. Il sera également équipé de catapultes électromagnétiques (EMALS), technologie de pointe permettant le décollage d’appareils plus lourds et plus diversifiés.

Un outil clé de la souveraineté et de la dissuasion française

Lors de son intervention depuis une base française aux Emirats arabes unis, Emmanuel Macron a rappelé que le porte-avions constitue le cœur de la capacité de projection de puissance de la France. Capable d’opérer loin du territoire national, sans dépendre de bases étrangères, il permet à la France d’intervenir rapidement sur les théâtres de crise, de protéger ses intérêts stratégiques et de participer aux opérations internationales aux côtés de ses alliés.

Le porte-avions est également un symbole fort de souveraineté, seules quelques puissances militaires dans le monde disposant d’un tel outil, et la France est la seule en Europe à exploiter un porte-avions à propulsion nucléaire.

Le lancement de ce programme intervient dans une période de fortes tensions géopolitiques, marquée par la guerre en Ukraine, les conflits au Moyen-Orient, la montée des rivalités entre grandes puissances et la militarisation croissante des espaces maritimes. Pour l’exécutif français, ces évolutions confirment la nécessité de disposer d’outils militaires capables de faire face à des conflits de haute intensité et à des menaces durables.

Emmanuel Macron a souligné que ce projet contribue à maintenir un haut niveau de compétences industrielles et technologiques, indispensables à l’autonomie stratégique de la France et à sa crédibilité sur la scène internationale.