OMS : Plus de 1 000 patients gazaouis sont décédés en attendant leur évacuation

Plus de 18 500 patients, dont des milliers d'enfants, attendent toujours d'être soignés hors de Gaza, et les autorités préviennent que le bilan réel est probablement bien plus lourd.

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"Beaucoup de ces personnes n'ont pas le temps d'attendre", prévient un responsable. / AP

Plus de 1 000 patients sont décédés en attendant une évacuation médicale d'urgence depuis Gaza, zone ravagée par la guerre, au cours des 18 derniers mois, a déclaré l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré vendredi sur la chaîne X que l'agence onusienne et ses partenaires avaient "évacué de Gaza plus de 10 600 patients souffrant de graves problèmes de santé, dont plus de 5 600 enfants", depuis le début du conflit il y a plus de deux ans.

Il a toutefois averti que "de nombreux autres patients restent à Gaza, dans l'attente d'une évacuation pour recevoir des soins appropriés".

Citant des chiffres du ministère de la Santé de Gaza, Tedros a déclaré que 1 092 patients étaient décédés en attente d'une évacuation sanitaire entre juillet 2024 et le 28 novembre 2025.

"Ce chiffre est probablement sous-estimé", a-t-il averti, appelant "davantage de pays à ouvrir leurs portes aux patients de Gaza et à rétablir les évacuations sanitaires vers la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est".

"Des vies en dépendent"

Le porte-parole de l'OMS, Tarik Jasarevic, a déclaré vendredi à Genève que quelque 18 500 patients, dont plus de 4 000 enfants, avaient toujours besoin de soins hors de Gaza.

Un responsable de Médecins Sans Frontières a indiqué à l'AFP en début de mois que les chiffres de l'OMS ne concernaient que les patients enregistrés et que le nombre réel de personnes nécessitant une évacuation urgente était plusieurs fois supérieur.

"Nombre de ces personnes n'ont pas le temps d'attendre", a souligné Jasarevic.

Un cessez-le-feu parrainé par les États-Unis a mis fin aux combats à Gaza, mais l'accord, en vigueur depuis le 10 octobre, reste fragile car Israël et le Hamas s'accusent mutuellement presque quotidiennement de violations.