Prêt européen à l’Ukraine: Macron salue "un investissement pour notre propre sécurité"
Emmanuel Macron a salué vendredi l’octroi d’un prêt européen à l’Ukraine, qui fournira à Kiev les moyens de financer son effort de guerre “face à la guerre d'agression russe”.
De retour du Conseil européen, le président français Emmanuel Macron a salué, vendredi, la décision d'octroyer un prêt européen à l'Ukraine, qualifiant cette aide d'"investissement pour notre propre sécurité" face à l'agression russe.
Dans une déclaration publiée sur X, à l'issue du sommet à Bruxelles, le chef de l'État a souligné que "c’est toute l’Europe que l’Ukraine défend sur le front".
"Face à la guerre d’agression de la Russie, nous aidons l’Ukraine à se défendre dans la durée", a affirmé Emmanuel Macron, précisant que ce prêt via des eurobonds constituait une "avancée majeure" offrant visibilité et cohérence au soutien européen. Selon le président français, cette solution garantira à Kiev les moyens de financer son effort de guerre tout en renforçant la préférence européenne en matière d’industrie de défense.
Les pays nordiques, proportionnellement leaders de l’aide militaire à Kiev
Ces déclarations interviennent alors que les principales économies européennes ajustent leur soutien à Kiev. La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont considérablement augmenté leurs allocations militaires par rapport à la période 2022-2024. Berlin a presque triplé ses allocations mensuelles moyennes, tandis que Paris et Londres ont chacune plus que doublé les leurs.
Toutefois, ces augmentations restent bien inférieures aux niveaux d'aide des pays nordiques lorsqu'elles sont rapportées au produit intérieur brut (PIB). Le Danemark, la Finlande, la Norvège et la Suède continuent d’être à la tête des pays européens en matière d'aide militaire proportionnelle, contrairement à l'Italie et l'Espagne qui ont peu contribué.
Mercosur : "Le compte n’y est pas"
Sur le plan commercial, le président français s'est félicité d'une "double avancée" sur les volets sécuritaire et commercial de l’accord avec le Mercosur, annonçant le report de la signature du traité de libre-échange entre l’Union européenne et les pays d'Amérique du Sud.
"La France a obtenu le report de la signature de l’accord avec le Mercosur car aujourd’hui le compte n’y est pas", a-t-il déclaré.
Paris exige l'intégration de "clauses de sauvegarde robustes", d'une réciprocité via des "clauses miroirs" et de contrôles efficaces sur les produits importés. "Nous ne lâchons rien", a insisté Emmanuel Macron, assurant que ces garanties étaient indispensables pour que l'accord "change de nature" et protège les agriculteurs européens.