Gaza: 21 morts dans des frappes israéliennes pendant le week-end

Les bombardements de l'armée israélienne à Gaza se sont poursuivis durant le week-end avec au moins 21 morts, selon la Défense civile de l’enclave palestinienne assiégées.

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La détresse des proches des Palestiniens morts lors des attaques israéliennes. Gaza, le 23 novembre 2025.

La trêve a encore été fragilisée ce week-end dans la bande de Gaza, où des frappes israéliennes ont fait au moins 21 morts selon la Défense civile locale.

L'armée israélienne a repris depuis mercredi ses bombardements meurtriers dans le territoire palestinien, où Israël viole la trêve entrée en vigueur le 10 octobre après deux ans de guerre dévastatrice. 

Samedi, l'armée israélienne a affirmé "frapper des cibles" du Hamas, en réponse selon elle à l'attaque d'un "terroriste armé" contre ses soldats et qui avait franchi la ligne délimitant les positions israéliennes dans le sud du territoire palestinien. 

Les bombardements israéliens ont fait au moins 21 morts à Gaza-ville (nord) et à Deir al-Balah et Nousseirat, dans le centre du territoire, a indiqué Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile, organisation de premiers secours opérant sous l'autorité du Hamas. 

A l'hôpital al-Aqsa de Deir al-Balah, des images ont montré des ambulances amener des blessés, dont plusieurs enfants parmi lesquelles une fillette au visage ensanglanté, et un corps sur une civière.  

"Plus de 20 blessés ont été transportés à l'hôpital dont une majorité de femmes et d'enfants", a déclaré Khalil Al-Daqran, porte-parole du ministère local de la Santé, sous tutelle du Hamas. "Plusieurs ont été blessés à la tête ou à la poitrine", a-t-il ajouté.

- 312 Palestiniens tués - 

Le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé que l'armée avait tué cinq membres "haut placés" du mouvement de resistance palestinien, l'accusant d'avoir "de nouveau violé le cessez-le-feu en envoyant un terroriste sur le territoire contrôlé par Israël". 

Le Hamas a également dénoncé des violations par Israël, qu'il a accusé d'étendre le territoire qu'il contrôle à Gaza au-delà des limites convenues dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu, et de poursuivre ses frappes.

Selon le ministère de la Santé, 312 Palestiniens ont été tués depuis l'entrée en vigueur de la trêve, plusieurs fois marquée par des épisodes de violences.   

Israël n'a pas détaillé dans l'immédiat l'identité de ces cadres du Hamas tués, et la Défense civile à Gaza n'a pas précisé s'ils faisaient partie du bilan actuel de 21 morts.

Pour sa part, le bureau de coordination de l'aide de l'ONU (Ocha) a déploré samedi que la livraison d'aide aux Gazaouis, confrontés à une grave crise humanitaire, "reste freinée par des restrictions concernant les visas, des autorisations d'importation et un nombre insuffisant de points de passage opérationnels". 

Ce regain de violences, enclenché mercredi quand des frappes israéliennes ont tué 27 Gazaouis,  selon les autorités locales, intervient après l'adoption, lundi, par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution endossant le plan de paix de Donald Trump pour le territoire palestinien.

Il y prévoit le déploiement d'une force internationale chargée notamment de désarmer "les groupes armés non étatiques" y compris le Hamas, qui refuse jusque-là de rendre les armes. 

La résolution prévoit aussi la mise en place d'une autorité de transition pour gouverner le territoire, excluant le Hamas, qui a dénoncé un "mécanisme de tutelle internationale" inacceptable. 

La guerre à Gaza a tué environ 70.000 Palestiniens dont principalement des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé de Gaza. 

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