Guerre au Soudan: le PM appelle l'ONU à soutenir son plan de paix

Le Premier ministre soudanais a enjoint le Conseil de sécurité à "se tenir du bon côté de l'histoire", en soutenant le plan de paix son gouvernemental. Il prévoit le retrait des milices des zones occupées, leur désarmement, et elections en vue, etc.

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Le Premier ministre soudanais Kamil Idris, au siège de l'Onu à New York. / Reuters

Au siège de l'Onu à New York, le Premier ministre soudanais Kamil Idris a appelé à un "cessez-le-feu, sous la surveillance conjointe des Nations unies, de l'Union africaine et de la Ligue arabe", parallèlement au "retrait" des "milices rebelles des zones occupées" et à leur "désarmement".

"Nous avons pour objectif d'organiser un dialogue inter-soudanais pendant la période de transition", a promis le Premier ministre. "Ce dialogue sera suivi d'élections libres".

Le dirigeant soudanais a souhaité recevoir le "soutien sans réserve" des membres du Conseil de sécurité pour ce plan "complémentaire avec l'initiative de paix saoudienne, américaine et égyptienne".

Offensive diplomatique

Kamil Idris devait rencontrer à New York le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres dans le but de "mettre fin à cette crise humanitaire qui empire", avait indiqué la semaine dernière  une source gouvernementale soudanaise, sous couvert d'anonymat.

Mais lors de cette visite à New York, la rencontre avec le chef de l'ONU n’a pas eu lieu, a assuré à la presse un porte-parole de ce dernier.

En novembre, la volonté affichée par le président américain Donald Trump de s'impliquer pour mettre fin au conflit entre l'armée soudanaise et les FSR a suscité l'espoir d'avancées.

Mais les négociations menées par les Etats-Unis avec les autres médiateurs du "Quad" (Egypte, Arabe saoudite et Emirats arabes unis) restent dans l'impasse.

Le Soudan est déchiré depuis avril 2023 par un conflit opposant l'armée aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), qui contrôlent l'ouest et certaines parties du sud. Le conflit a fait plusieurs dizaines de milliers de morts, déraciné des millions de personnes et provoqué ce que l'ONU qualifie de "pire crise humanitaire au monde".

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