Le militant pro-palestinien Omar Alsoumi, toujours en garde à vue en France
Le militant franco-palestinien Omar Alsoumi, porte-parole du collectif Urgence Palestine, a été placé en garde à vue mercredi matin près de Paris.
La police est arrivée à son domicile mercredi à 6h00 du matin pour l’interpeller. Le domicile d’Omar Alsoumi, porte-parole du collectif Urgence Palestine, a été perquisitionné dans la matinée, alors que ses avoirs étaient déjà gelés par une décision du ministère de l’Intérieur prise la semaine dernière, selon les mêmes sources.
Militant connu pour son engagement en faveur de la cause palestinienne, Omar Alsoumi est notamment à l’origine de plusieurs campagnes de sensibilisation et de manifestations organisées ces derniers mois en France.
Plusieurs ONG de défense des droits humains ont dénoncé une “hausse du harcèlement” visant, selon elles, des militants engagés pour la cause palestinienne en France, citant notamment le cas d’Omar Alsoumi comme exemple d’une “dérive inquiétante des autorités”.
Urgence Palestine dénonce ainsi un “harcèlement répressif contre les voix palestiniennes”. Pour rappel, ce collectif a été menacé il y a quelques mois de dissolution par le ministre Bruno Retailleau.
Retailleau a essayé de dissoudre Urgence Palestine
Aucune précision n’a pour l’heure été communiquée par les autorités sur les motifs de la garde à vue ni sur sa durée prévue. Cette arrestation semble suivre une plainte déposée par l’association Jeunesse Française Juive et l’association LÉA (Lutte pour l’Égalité dans l’Antiracisme). Laurent de Béchade, le président de LEA, a dit vouloir dénoncer ce qu’il considère comme des appels à la violence fait par Omar Alsoumi.
Cette association est soutenue par le projet Périclès (Patriotes Enracinés Résistants Identitaires Chrétiens Libéraux Européens Souverainistes), un projet du milliardaire Pierre-Edouard Stérin qui veut promouvoir des idées identitaires, chrétiennes et ouvertement xénophobes.
Une manifestation a eu lieu mercredi soir devant le commissariat de Meaux en présence de plusieurs élus de gauche. Les manifestants ont dénoncé une arrestation sous “le prétexte fallacieux d’apologie du terrorisme” qui sert, selon eux, à faire taire les voix qui dénoncent la colonisation de la Palestine et les violences que subissent les Palestiniens.