Le sud de l’Espagne, frappé par des inondations aux abords de Malaga
L’Espagne figure parmi les pays européens les plus exposés aux effets du dérèglement climatique.
Des pluies diluviennes tombées dans la nuit de samedi à dimanche près de Malaga ont provoqué d’importantes inondations dans cette région du sud de l’Espagne, sans faire de victimes à ce stade, ont indiqué les autorités.
L’Espagne figure parmi les pays européens les plus exposés aux effets du dérèglement climatique. Ces dernières années, elle a été touchée par des vagues de chaleur estivales plus longues et plus intenses, ainsi que par des épisodes de pluies torrentielles, largement attribués à l’augmentation des gaz à effet de serre liée aux activités humaines.
Sur les réseaux sociaux, de nombreuses vidéos montraient des rues entièrement submergées dans plusieurs villages au cours de la nuit, tandis que les services de secours s’employaient dès la matinée à des opérations de nettoyage et de sécurisation.
Antonio Sanz Cabello, responsable de la gestion des situations d’urgence au sein du gouvernement régional andalou a déclaré à l’AFP que les fortes précipitations ont déjà entraîné “339 incidents, aucun grave”, principalement dans la province de Malaga. Dans un message publié ce dimanche sur le réseau X, il a précisé que le niveau d’urgence restait maintenu à ce stade.
De son côté, l’agence météorologique nationale espagnole (Aemet) a abaissé en fin de matinée le niveau d’alerte de rouge à orange en Andalousie. En revanche, à l’est de la région, la communauté autonome de Murcie, sur la côte méditerranéenne, a été placée en alerte rouge ce dimanche matin même. L’Aemet a également appelé à “une extrême prudence dans les prochaines heures” dans la région voisine de Valence, en raison d’un risque “de dégâts graves”.
Le pays reste profondément marqué par les inondations meurtrières d’octobre 2024, qui avaient fait plus de 230 morts, principalement dans la région de Valence. Cette catastrophe avait suscité une vive colère parmi les sinistrés, dénonçant la gestion de l’alerte et des secours, sur fond de tensions politiques entre le gouvernement central de gauche et les autorités régionales de droite quant au partage des compétences.
Plus d’un an après les faits, l’enquête sur la réponse des autorités régionales demeure un processus très suivi par les médias espagnols. Ciblé par de nombreuses critiques, le président régional de droite, Carlos Mazón, avait fini par démissionner début novembre sous la pression populaire.
Dans ce pays très décentralisé, la gestion des catastrophes, notamment climatiques, relève en grande partie de la responsabilité des autorités régionales.