Lyon: un militant pro-palestinien de 60 ans de nouveau jugé pour “apologie du terrorisme”

Les faits qui lui sont reprochés remontent à 2022 : cette année-là, il avait partagé sur Facebook trois publications relatives au Hamas et à la situation en Palestine.

Ces posts datent de plus d’un an avant le 7 octobre 2023, mais ils ont été retenus par le parquet comme pouvant constituer une infraction.

Le même jour, l’homme comparaîtra également dans une seconde affaire. En mars 2024, il avait participé, avec trois autres personnes, à une campagne d’affichage dans l’agglomération lyonnaise. Les militants avaient collé des visuels montrant des enfants grièvement blessés à Gaza, accompagnés de la mention “Stop génocide Gaza”.

La justice les poursuit pour diffusion d’images “relatives à la commission d’une atteinte volontaire à l’intégrité de la personne”, une qualification qui s’applique notamment à la diffusion publique d’images de crimes sans l’autorisation des victimes ou de leurs représentants.

Pour chacune des deux procédures, les prévenus encourent jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.

Dans l’attente du jugement, le juge d’instruction a imposé à Yamin Makri plusieurs mesures de contrôle : blocage de ses comptes bancaires, interdiction d’utiliser les réseaux sociaux et obligation de pointage hebdomadaire au commissariat. L’homme n’avait jamais eu affaire à la justice avant ces poursuites.