La Türkiye accuse les FDS de bloquer les négociations d’intégration avec Damas
Selon le ministre turc des Affaires étrangères, la coordination des Forces démocratiques syriennes (FDS) avec Israël représente un obstacle majeur aux négociations avec le gouvernement syrien.
Les Forces démocratiques syriennes (FDS) n'ont manifesté aucune volonté de progresser dans les pourparlers d'intégration avec le gouvernement de Damas, a déclaré lundi le ministre turc des Affaires étrangères.
"Nous constatons que les FDS n'ont aucune intention réelle de réaliser des progrès significatifs dans les négociations sur l'intégration avec l'administration de Damas", a déclaré Hakan Fidan lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad Hassan al-Shaibani, à Damas, la capitale syrienne, à l'issue de leur rencontre.
Il a ajouté que le comportement du groupe constituait un sérieux obstacle aux pourparlers en cours, l'accusant de coordonner certaines activités avec Israël.
"Le fait que les FDS mènent certaines de leurs activités en coordination avec Israël représente actuellement un obstacle majeur aux discussions en cours avec Damas", a-t-il dit.
Le ministre des Affaires étrangères a également indiqué que les discussions avaient porté sur un large éventail de sujets, principalement les relations bilatérales, et notamment la sécurité régionale et les menaces pesant sur la stabilité de la Syrie.
Visite en Syrie d’une délégation de hauts représentants turcs
Ces déclarations interviennent alors que M. Fidan, le ministre turc de la Défense nationale, Yasar Güler, et le chef des renseignements, Ibrahim Kalin, effectuent une visite de travail à Damas.
La délégation devrait rencontrer le président syrien Ahmad al-Charaa et d'autres hauts responsables syriens afin d'évaluer de manière exhaustive l'évolution des relations turco-syriennes au cours de l'année écoulée, à la suite de la chute du régime de Bachar el-Assad.
Les discussions devraient également porter sur la mise en œuvre de l'accord conclu le 10 mars dernier, étroitement lié aux priorités de sécurité nationale de la Türkiye, ainsi que sur les nouveaux risques sécuritaires dans le sud de la Syrie, résultant des actions d'Israël.
Abrogation de la loi César américaine pour renforcer la "stabilité régionale"
Soulignant que la stabilité de la Syrie était indissociable de celle de la Türkiye, M. Fidan a affirmé qu'il s'agissait d'une question extrêmement importante pour Ankara.
Il a affirmé les progrès considérables accomplis en matière de stabilité et de sécurité, et a affirmé que l'abrogation de la loi César par le Sénat américain, qui imposait des sanctions à la Syrie, constituait un atout majeur, car elle permettrait d'attirer des investissements dans le pays.
Fidan a rappelé que des progrès remarquables avaient été réalisés au cours de l'année écoulée et a tenu à remercier tous ceux qui y ont contribué. Il a également souligné que l'administration de Washington, en particulier le président américain Donald Trump, méritait également d'être remerciée à cet égard.
"La levée de la loi César contribuera grandement à la stabilité régionale. Je suis convaincu que nos frères et sœurs syriens sauront tirer le meilleur parti de cette opportunité", a-t-il conclu.