Plan de paix à Gaza: Barrot confirme la présence de militaires et civils français en Israël
Des militaires et civils français ont été envoyés en Israël pour participer à la mise en œuvre du plan de paix à Gaza, a confirmé, ce jeudi, le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot sur LCI.
“Nous avons dépêché des personnels militaires et civils français dans l’équipe que les États-Unis ont déployée en Israël pour mettre en œuvre le plan de paix”, a déclaré le ministre, précisant que ce centre de coordination se trouvait “entre Jérusalem et Tel Aviv”.
Selon une source proche du ministère, ces personnels sont déjà arrivés sur place.
La France avait déjà rejoint la mission internationale de surveillance du cessez-le-feu à Gaza, selon des informations rapportées le 25 octobre par la presse française. Trois militaires français, dont au moins un officier supérieur, participent à cette mission depuis la base de Kiryat Gat, à une trentaine de kilomètres de Gaza.
Ce Centre de coordination militaro-civile (CMCC), dirigé par les États-Unis, regroupe environ 200 soldats américains, ainsi que des personnels britanniques et canadiens. Il a pour rôle d’organiser la surveillance du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre et de préparer la phase dite du “jour d’après”.
Selon plusieurs sources diplomatiques, la présence française vise à appuyer les efforts de stabilisation régionale tout en garantissant un cadre d’action multilatéral. Paris pose toutefois deux conditions : que l’engagement se fasse sous mandat clair des Nations unies et sans déploiement de troupes françaises au sol dans l’enclave.
Les États-Unis, soutenus par plusieurs partenaires dont les pays européens, la Türkiye, l’Indonésie et l’Azerbaïdjan, préparent le déploiement d’une force internationale chargée de sécuriser Gaza. “Nous travaillons en ce moment même à New York, aux Nations unies, pour que le mandat soit donné”, a précisé Jean-Noël Barrot.
Selon un document interne évoqué par plusieurs médias, le quartier général de cette force pourrait être installé à Rafah dans les prochaines semaines, accompagné d’un corridor humanitaire renforcé via la Jordanie.
Pour rappel, ce fragile cessez-le-feu, entré en vigueur le 10 octobre 2025, a été établi sous l’impulsion des États-Unis et de son président Donald Trump. Il met fin à deux années de guerre meurtrière d'Israël sur l'enclave palestinienne.
Les bombardements massifs de l’armée israélienne sur Gaza, ont provoqué la mort de plus de 67 000 personnes, selon les autorités locales, en majorité des enfants et des femmes.
Israël est, par ailleurs, visé par une procédure en cours devant la Cour internationale de Justice, où plusieurs États accusent Tel Aviv de violations graves du droit international et d’”actes de nature génocidaire”.
La Cour pénale internationale a également délivré des mandats d’arrêt contre le premier ministre Benyamin Netanyahu et un ancien ministre israélien pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, notamment pour l’usage présumé de la famine comme méthode de guerre.