Israël renforce son dispositif de défense après avoir tué un haut commandant du Hezbollah à Beyrouth
Le Hezbollah a confirmé la mort de son commandant en chef al-Tabatabai lors d'une frappe aérienne israélienne à Beyrouth.
Israël a relevé lundi le niveau d'alerte de son système de défense aérienne dans le nord du pays, au lendemain de l'assassinat du commandant en chef du Hezbollah, Haitham al-Tabtabai, tué lors d’une frappe israélienne à Beyrouth.
"L'armée a décidé de relever le niveau d'alerte du système de défense aérienne dans le nord", a annoncé la radio de l'armée israélienne.
Dans le même temps, la chaîne publique KAN a rapporté que les évaluations de sécurité "ne prévoient pas d'échange de frappes avec le Hezbollah après l'élimination de son chef d'état-major dans la banlieue sud de Beyrouth".
"Israël se prépare néanmoins à diverses réactions possibles, telles que des attaques contre des cibles israéliennes à l'étranger ou des frappes depuis d'autres fronts, comme le Yémen. Dans cette situation, le Hezbollah pourrait choisir de réagir en ciblant les intérêts israéliens à l'étranger", a ajouté la chaîne.
Dans un communiqué publié dimanche, le Hezbollah a rendu hommage à al-Tabatabai, le qualifiant de "commandant militaire clé".
Le groupe a également indiqué que quatre de ses membres avaient été tués dans la même frappe.
L'armée israélienne avait revendiqué dimanche matin l’élimination d’al-Tabatabai lors d'une frappe visant la banlieue sud de Beyrouth, malgré l'accord de cessez-le-feu en vigueur depuis novembre 2024.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a affirmé avoir ordonné cette opération sur recommandation du ministre de la Défense Israel Katz et du chef d'état-major Eyal Zamir, accusant al-Tabatabai d'avoir dirigé "le renforcement et l'armement" du Hezbollah.
Une nouvelle violation du cessez-le-feu
Israël a mené plusieurs frappes sur la banlieue sud de Beyrouth depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, la dernière datant du mois de juin.
Les tensions dans le sud du Liban s'intensifient depuis des semaines, l'armée israélienne multipliant les raids aériens quasi quotidiens sur le territoire libanais, affirmant viser les membres et les infrastructures du Hezbollah.
Selon le ministère libanais de la Santé, au moins 331 personnes ont été tuées et 945 blessées par les tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu le 27 novembre 2024. La mission de maintien de la paix des Nations unies (FINUL) a également signalé plus de 10 000 violations aériennes et terrestres commises par Israël.
Selon les termes du cessez-le-feu, l'armée israélienne devait se retirer intégralement du sud du Liban en janvier. Cependant, elle ne s'est retirée que partiellement, conservant le contrôle de cinq postes-frontières.