Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a déploré samedi l'"escalade sans précédent" dans les bombardements à Gaza et renouvelé son appel à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat", au 22e jour de la guerre entre Israël et le Hamas.

"Malheureusement, au lieu d'une pause, j'ai été surpris par une escalade sans précédent des bombardements et de leurs effets dévastateurs, compromettant les objectifs humanitaires", a déclaré M. Guterres depuis Doha, dans sa première réaction à la nuit d'intenses bombardements et d'incursion de l'armée israélienne dans la bande de Gaza.

"La situation doit être inversée. Je réitère mon appel pressant en faveur d'un cessez-le-feu humanitaire immédiat, de la libération inconditionnelle des otages et de la distribution d'aide humanitaire", a dit M. Guterres. "Une catastrophe humanitaire se déroule sous nos yeux."

Le Qatar, qui abrite un bureau politique du Hamas à Doha et a fourni des millions de dollars d'aide financière à Gaza, est lié aux efforts de médiation en vue d'un échange de prisonniers entre le mouvement islamiste palestinien qui contrôle la bande de Gaza et Israël.

M. Guterres a rencontré samedi à Doha le ministre qatari des Affaires étrangères, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, qui a "souligné le rejet total de l'Etat du Qatar des bombardements aveugles de la bande de Gaza et des tentatives de déplacement forcé de sa population", selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Il a également mis en garde contre "le danger d'une escalade terrestre... pour la sécurité des civils et des otages à Gaza."